Éco-Business

Ingénierie industrielle : une convention-cadre pour accélérer la souveraineté technologique

En scellant un partenariat stratégique avec le Conseil ingénierie et développement et le Réseau des centres techniques industriels marocains, le ministère de l’Industrie et du Commerce engage le Maroc dans une nouvelle phase de sa souveraineté technologique.

Le ministère de l’Industrie et du Commerce, le Conseil ingénierie et développement (CID) et le Réseau des centres techniques industriels marocains (RECTIM) ont scellé une convention-cadre stratégique destinée à structurer un écosystème national d’ingénierie industrielle compétitif, innovant et durable. Ce partenariat marque une convergence inédite entre la puissance publique, l’ingénierie nationale et les plateformes technologiques au service des filières industrielles.

Vers une souveraineté technologique affirmée
Pour le ministre de l’Industrie et du commerce, Ryad Mezzour, cette alliance symbolise l’entrée du Maroc dans une nouvelle ère. «Le Royaume a su bâtir sa souveraineté dans les infrastructures grâce au rôle clé du CID. Il est temps d’en faire de même pour l’industrie», a-t-il affirmé, rappelant que le développement d’unxe ingénierie industrielle forte constitue un levier essentiel pour renforcer la compétitivité nationale et asseoir la souveraineté technologique du pays.

Le ministre a insisté sur la nécessité d’accroître l’autonomie technologique des filières industrielles, de soutenir l’innovation et d’intégrer les impératifs de transformation numérique et de décarbonation. L’enjeu est de taille : positionner le Maroc comme un acteur incontournable dans les chaînes de valeur mondiales, capable de concevoir, produire et innover localement.

Le CID, héritier d’un savoir-faire national
Fondé en 1982, le CID a été un acteur central du développement des infrastructures marocaines. Pour son directeur général, Ahmed Chalabi, cette convention marque un tournant dans l’histoire de l’institution : «Après avoir remporté le défi de la souveraineté technologique dans les travaux publics, nous abordons désormais celui de l’industrie manufacturière.»

Cette évolution traduit la volonté du CID d’élargir son champ d’action vers les secteurs de l’ingénierie industrielle avancée, de la conception numérique et de la fabrication intelligente. Ce partenariat s’inscrit ainsi dans la continuité d’une trajectoire bâtie sur quatre décennies d’expertise et de projets structurants.

Le CID devient un catalyseur pour la montée en gamme des capacités industrielles nationales, en misant sur la formation, la recherche appliquée et le transfert de compétences vers les entreprises marocaines.

Les CTI, moteurs d’innovation et de compétitivité
Pour Abdelaziz Alazrak, président du RECTIM, cet accord ouvre une nouvelle page pour les CTI, véritables laboratoires de l’industrie marocaine. «Ce partenariat représente une opportunité majeure pour valoriser nos expertises et renforcer les synergies entre les centres et le CID», a-t-il déclaré.

Les CTI constituent un modèle unique, fondé sur la proximité avec les industriels et une gouvernance partagée : plus de 200 chefs d’entreprise siègent dans leurs conseils d’administration, soutenant un réseau de plus de 100 experts.

Avec près de 350 ingénieurs et techniciens et plus de 500 millions de dirhams d’investissements en équipements de pointe, ces centres incarnent le cœur battant de la recherche industrielle appliquée au Maroc.

«Plus de 250 millions de dirhams de projets sont actuellement en cours d’exécution, et nous approchons un milliard de dirhams d’investissements cumulés», a ajouté Alazrak, soulignant la dynamique d’innovation portée par ces structures.

Des synergies concrètes au service de l’industrie
Au-delà de la convention-cadre, des contrats spécifiques ont été signés entre le CID et chaque CTI afin de préciser les modalités techniques et financières des projets à venir.

Ces partenariats visent à mettre en place des plateformes de co-développement, de test et de certification, en phase avec les besoins des industriels et les objectifs de durabilité du Royaume. Un protocole de collaboration a également été conclu entre le Centre technique de la plasturgie et du caoutchouc (CTPC), le CID et Capgemini Engineering Maroc, filiale du groupe Capgemini.

Ce partenariat vise la formation des collaborateurs du CTPC à la conception et au développement de pièces automobiles selon l’approche «build to print», une méthode qui favorise la fabrication locale à haute valeur ajoutée.

S.N. / Les Inspirations ÉCO



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