Maroc

Imane Rmili : “Le rapport qualité-prix, un critère central”

Imane Rmili
Présidente de la Fédération des restaurateurs touristiques

Si les indicateurs officiels saluent une fréquentation en hausse des Marocains du monde, sur le terrain, commerçants et restaurateurs peinent à percevoir les bénéfices attendus. Prix élevés, consommation plus mesurée, attentes revues à la hausse, le comportement des MRE semble évoluer. Au point de rebattre les cartes d’une saison estivale moins florissante qu’espéré.

On parle d’un recul de la fréquentation touristique cet été. Comment analysez-vous cette situation ?
Depuis la covid, le Maroc a connu une relance spectaculaire grâce à l’engagement de toutes les parties prenantes. Ce léger recul que nous observons aujourd’hui n’est pas alarmant. Il s’agit plutôt d’un retour à la normale, avec des chiffres qui ressemblent à ceux d’avant la crise sanitaire.

C’est un phénomène cyclique, qui devrait être compensé dès la rentrée avec les grands événements à venir, comme la CAN 2025. Par ailleurs, on observe une évolution des comportements de consommation. Les visiteurs, qu’ils soient Marocains, MRE ou étrangers, recherchent aujourd’hui avant tout un bon rapport qualité-prix.

L’offre gastronomique doit donc être lisible, authentique et cohérente avec le positionnement des établissements. Les expériences immersives, comme la street food revisitée ou la valorisation du storytelling culinaire, rencontrent un franc succès. Le digital, lui aussi, joue un rôle de plus en plus central dans les choix des consommateurs.

Comment la fédération accompagne-t-elle les restaurateurs face à ces nouvelles attentes ?
Nous sommes très attentifs aux retours du terrain. Les critiques sur certains prix jugés excessifs sont entendues et comprises. Il existe, comme dans tous les secteurs, quelques exceptions regrettables, mais il ne faut pas oublier la grande diversité d’offres et de tarifs disponibles.

Nous avons organisé plusieurs réunions de sensibilisation avec les professionnels pour renforcer la qualité et la transparence. Une de nos priorités est de rendre certaines formations obligatoires, sur l’hygiène, l’accueil ou encore la gestion des plaintes, avec la délivrance d’un certificat à la clé.

Ce sera un véritable gage de professionnalisme pour les établissements et une garantie de qualité pour les clients. Enfin, je tiens à le rappeler avec force, nos MRE sont chez eux. Ils méritent, comme tous les visiteurs, un service fondé sur le respect, la qualité et l’hospitalité. C’est la base même de notre métier.

Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO



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