Cloud souverain: les limites d’un challenge (VIDEO)

La souveraineté numérique s’impose comme un enjeu stratégique pour la protection des données sensibles et la résilience des infrastructures critiques. Entre dépendance technologique, contraintes extraterritoriales et impératifs de cybersécurité, le pays affine ses règles du jeu pour garantir un contrôle effectif sur ses données et systèmes. Mais…
«Le cloud souverain, ça veut tout dire et ça ne veut rien dire». Abderrahmane Mounir, PDG de Maroc Data Center, prévient d’emblée. Derrière cette formule, une réalité complexe. La souveraineté numérique ne se décrète pas, elle se construit sur plusieurs plans.
D’abord, elle commence par une exigence physique. Pour être souverain, un cloud doit impérativement être localisé sur le territoire national.
«Il faudrait que physiquement le cloud soit au Maroc pour qu’il soit souverain», insiste Mounir. La localisation du data center détermine en grande partie la capacité d’un État à contrôler et protéger les données qu’il abrite. Mais la souveraineté ne se limite pas aux murs d’un centre de données. Elle repose aussi sur la capacité à gouverner et maîtriser tout l’écosystème numérique.
«Vous parlez de souveraineté quand vous avez une maîtrise totale de votre data center et des données qui sont à l’intérieur», rappelle-t-il.