Culture

Festival : Jazzablanca, un final éclatant de stars et de jeunes talents

Jazzablanca s’est clôturée, après une édition vibrante, pleine de partage et d’émotions pour 70.000 personnes. Le festival réaffirme son identité: une programmation internationale ouverte et un ancrage fort au cœur de Casablanca.

Pour le dernier acte du festival, Macklemore a enflammé Anfa Park avec un show magistral, déclenchant une ferveur collective. Comme dans tous ses concerts depuis plus d’un an, les drapeaux palestiniens étaient brandis par le public. Le rappeur s’est engagé pour les Palestiniens ainsi que pour les étudiants américains qui défendent la même cause, leur donnant une voix planétaire avec son tube «Hind’s Hall».

Déjà de bons souvenirs !
Autre temps fort : la création exclusive, réunissant pour la première fois sur scène les maâlems Hamid El Kasri et Mehdi Nassouli avec Rhani Krija, Bilal et Oum, a offert une performance originale où l’âme gnaoua s’est mêlée à des sonorités contemporaines.

Sur la scène 21, Jupiter & Okwess ont déchaîné le public avec un rock congolais festif et engagé. Vendredi, Ibrahim Maalouf, avec son projet The Trumpets of Michel-Ange, a offert un concert d’une intensité rare qui a tenu le public en haleine, suspendu à chaque note. Et Dominique Fils-Aimé, étoile montante de la soul et du jazz contemporain, a séduit les festivaliers avec sa voix puissante et sa sensibilité.

Jeudi, le groupe australien Parcels a offert un concert électrisant entre pop, funk et disco. Cory Henry & The Funk Apostles ont ravi le public par leur groove irrésistible. Sur la Scène 21, Faraj Suleiman a apporté une douceur enveloppante, mêlant jazz et mélodies orientales dans une performance raffinée.

Un festival qui affirme son identité
Jazzablanca entend rester fidèle à sa vision : un festival à taille humaine, un rendez-vous fédérateur et un lieu de vie à part entière qui réunit des publics pluriels et différentes générations. La programmation a exploré les multiples facettes des musiques contemporaines, du jazz à la pop, du rap à la soul, du funk, du disco, en passant par des ponts interculturels inspirants. Un équilibre subtil entre des artistes de renommée mondiale, des légendes de la musique, des créations inédites présentées pour la première fois en Afrique et au Maroc, des découvertes prometteuses, et une place particulière pour les artistes marocains.

La pluralité du line-up, assumée et applaudie, conjugue passion musicale et ouverture sur de nouvelles esthétiques. Jazzablanca a affirmé sa présence en ville, avec une animation portée par des instants festifs dans les rues du centre de Casablanca, avec une fanfare inspirée de l’ambiance conviviale de La Nouvelle-Orléans, et des concerts gratuits au parc de la Ligue arabe (scène Nouveau souffle — Saham Bank), offrant d’agréables moments partagés.

Ainsi, quelques heures avant le concert de Macklemore à Anfa Park, la fin d’après-midi du parc de la Ligue arabe a vu une superbe prestation de la Marocaine Soukeina Fahsi, devant un public varié, tant de mélomanes avertis que de familles du quartier.

Casquettes, panamas, dreadlocks, buns et foulards, enfants avec leurs mères ou leurs grand-mères ont ainsi pu vibrer à un récital émouvant qui s’est ouvert sur le célèbre poème d’Ibn Arabî : «L’amour est ma religion et ma foi». La suite a ravi l’assistance au son de l‘aïta mêlée de nu jazz, ou de salsa sur un rythme oriental, portant aux cimes une voix aux registres extraordinaires, d’une profonde émotion. Les amateurs de jazz ont pu trouver là cette jubilation extatique propre aux musiciens du genre.

M.C. / Les Inspirations ÉCO



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