Assurance maladie obligatoire : une réforme sur la bonne voie
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Deux ans après son lancement, l’Assurance maladie obligatoire affiche des avancées notables, notamment en matière de couverture et de délais de remboursement. Lors d’une rencontre organisée par notre confrère La Vie éco, des professionnels de la santé ont salué les efforts déployés, tout en pointant du doigt les défis restants, notamment la mise à jour de la tarification nationale et l’optimisation de l’offre de soins.
Deux ans après le lancement de l’Assurance maladie obligatoire, le bilan s’avère édifiant, bien que des défis persistent. Lors d’une rencontre organisée par notre confrère La Vie éco, des professionnels de la santé ont dressé le diagnostic de ce chantier royal qui a pour objectif de prodiguer une couverture sociale à toute la population.
Ajustements
En effet, pour pouvoir compter près de 25 millions d’immatriculés en 2024, la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) a fourni un travail monstre pour pouvoir suivre la cadence, et ce, à tous les niveaux.
Sur le plan opérationnel, l’effort est tel qu’actuellement ce sont 110.000 dossiers qui sont traités en moyenne quotidiennement contre 22.000 en 2021. Le délai de remboursement s’est également nettement amélioré pour passer à huit jours. Et la CNSS ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
Selon Hassan Boubrik, directeur général de la CNSS, la mise en place de la nouvelle plateforme, qui devrait être déployée dans 9 à 12 mois, permettra de réduire le délai de remboursement pour le ramener à 24 heures, ce qui représente une optimisation des coûts de traitement et une économie de 400 millions de dirhams.
En investissant massivement dans le système d’information, l’entité a également réduit le nombre de déplacement dans les agences. Un centre de relation client a également été mis en place pour le flux des réclamations ou encore pour les demandes. Pour accompagner cette mue, l’organisme a ainsi misé sur le renforcement des ressources humaines.
Cette rencontre a également été l’occasion de soulever les défis qu’il faudra encore surmonter. Il s’agit, notamment, de la tarification nationale de référence qu’il faudra mettre à jour en urgence. La mise en place de la carte sanitaire constitue aussi une phase importante à franchir.
D’ailleurs, Abdelkrim Meziane Belfkih, secrétaire général du ministère de la Santé, a affirmé que le travail est mené pour le lancement de cette carte qui permettra, de surcroît, de disposer de toutes les données nécessaires pour mieux uniformiser le système de santé. La lumière a été également mise sur l’importance de renforcer les partenariats public-privé pour une gestion optimale, et l’amélioration de la qualité des soins.
M.O. / Les Inspirations ÉCO