Opinions

Edito. Laboratoire de résilience climatique

Le verger du Royaume est au bord du gouffre hydrique. Après sept années de sécheresse, la région de Béni Mellal-Khénifra voit ses ressources en eau fondre comme neige au soleil, mettant en péril son poumon économique qu’est l’agriculture.

La betterave sucrière, culture stratégique, tente de survivre, tant bien que mal, grâce à des mesures palliatives : irrigation goutte-à-goutte, variétés résistantes et recyclage des eaux industrielles. Des efforts louables que le sucrier national ne cesse de mener, mais qui demeurent insuffisants face à l’ampleur du problème. Une lueur d’espoir ? Pour Hassan Mounir, directeur général de Cosumar, qui nous accorde un entretien exclusif, un projet de station de dessalement serait la solution idoine.

Appuyé par le Conseil régional de Béni Mellal-Khénifra à hauteur d’un milliard de dirhams, cette infrastructure, plus qu’une simple bouée de sauvetage, pourrait être le catalyseur d’une transformation économique durable. Elle garantirait, selon ses dires, un approvisionnement sécurisé, ouvrant la voie à de nouvelles perspectives agricoles et industrielles.

En attendant, la question est, aujourd’hui, simple : faut-il continuer à gérer la crise avec des solutions d’urgence ou opter pour une vision stratégique, anticipative et durable ? En tout cas, il est grand temps d’agir, de revoir nos modèles de gestion de l’eau et de miser sur l’innovation.

Le Maroc ne peut se permettre d’attendre. Si la région de Béni Mellal-Khénifra relève ce défi, elle pourrait devenir un véritable laboratoire de résilience climatique, un exemple à suivre pour le reste du pays.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO



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