Echanges extérieurs : les importations continuent de peser lourd
Le déficit commercial s’est aggravé en octobre 2024. Cette détérioration est due à l’augmentation des importations, notamment de produits finis d’équipement, en dépit d’une baisse des achats énergétiques. Certes les exportations ont connu une progression, mais pas au point de peser autant pour équilibrer la balance.
Le déficit commercial s’est creusé davantage durant le mois d’octobre 2024. C’est ce qui ressort des derniers indicateurs mensuels sur les échanges extérieurs de l’Office des changes. Les chiffres indiquent qu’une hausse du déficit commercial de 5,2% a été observée durant cette période pour se situer à -249 834 millions de dirhams à fin octobre 2024 contre -237 490 MDH un an auparavant.
Importations vs exportations
Ce creusement est principalement dû à l’augmentation des importations de biens de 5,8% pour une valeur de l’ordre de 623 379 MDH, bien que l’importation des produits énergétiques demeure en recul. A préciser que les approvisionnements en produits énergétiques ont régressé de 5,5%.
Toutefois, le volume des importations le plus élevé a été observé au niveau des produits finis d’équipement, lesquels ont considérablement grimpé de 11,6%. Côté exportations, une hausse de 6,2% a été constatée pour un chiffre d’affaires de 373 545 MDH. Et sans surprise, les métiers mondiaux continuent d’afficher de bonnes performances.
Pour l’automobile, les ventes ont réalisé un accroissement de 8%. Les phosphates et dérivés suivent également une courbe ascendante avec une évolution de 12,5%. Quant à l’aéronautique, il se place en tête de liste en termes de performances avec une croissance des ventes à l’international de l’ordre de 17,3%. Néanmoins, la note mensuelle indique que les exportations électroniques et électricité réalisent une légère évolution (2,4%). Le secteur de l’agriculture et de l’agro-alimentaire s’inscrit également sur la même lancée (2,9%). En revanche, le textile et cuir ne bat pas son plein. Un léger repli de 0,5% a été noté.
S’agissant des échanges des services, un excédent en baisse de 1,2% se dégage pour s’établir à 111.261 MDH. Cette situation s’explique par une hausse de 16,6% des importations de services contre seulement une progression de 7,3% des exportations de services. Cependant, les recettes de voyage se sont établies à 96.917 MDH, soit en évolution de 9,3%. Les dépenses voyages ont totalisé 24.678 MDH, ce qui représente une hausse de 20% par rapport à la même période l’an précédent.
Par ailleurs, les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger ont atteint 100.290 MDH, en progression de 3,9%. La même tendance haussière a été observée au niveau des recettes des investissements directs étrangers (IDE) au Maroc, lesquelles ont réalisé un bon cru durant ces dix mois enregistrant une nette amélioration de 23,7%, contre des dépenses en repli 7,1%, ce qui s’est répercuté sur le flux net IDE qui s’est accru de 61,6%. En revanche, le flux net des investissements directs marocains à l’étranger a chuté de 10,6%.
Maryem Ouazzani / Les Inspirations ÉCO