Edito. Rigueur budgétaire
Le gouvernement réalise-t-il des prouesses en matière de gestion budgétaire ? Tout porte à croire que oui. En tout cas, les derniers chiffres, relatifs au mois de juin, de la Trésorerie générale du Royaume – qui n’a pas pour habitude de ménager l’Exécutif tant ses statistiques reflètent l’exécution effective des engagements gouvernementaux pris dans la Loi de Finances – en attestent.
Le solde ordinaire s’est redressé pour culminer à 19,3 MMDH, contrastant ainsi avec un déficit de 3,2 MMDH l’année précédente. Quant au déficit global du Trésor, il s’est résorbé de près de 8 MMDH par rapport à juin 2023, s’établissant à 20,4 MMDH. Force est de constater qu’à l’analyse à mi-année des finances publiques, la situation financière est plus équilibrée que celle de 2023.
Il faut dire que le gouvernement ne cesse de jouer à l’équilibriste en améliorant de manière continuelle les recettes, en particulier fiscales, et en tentant de réduire, autant que faire se peut, la hausse des dépenses via une gestion plus rigoureuse de la chose publique.
Ceci étant, la persistance de ce niveau de déficit souligne, encore faut-il le marteler, la nécessité de poursuivre les efforts d’optimisation des dépenses et de diversification des sources de recettes. Condition sine qua non pour assurer une stabilité budgétaire durable et, ce faisant, atteindre les objectifs que s’est fixés l’Exécutif d’un déficit public à 3%, en 2026 !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO
