Routes : le satisfécit de Nizar Baraka
Plus de 60% de l’infrastructure routière du Maroc est en «bon» ou «excellent» état, à en croire la dernière sortie de Nizar Baraka au Parlement. Par ailleurs un vaste programme de reclassement des route est en train d’être déployé.
Le ministre de l’Équipement a indiqué, lundi à Rabat, que 64% des routes sont «en bon», voire «excellent» état. En réponse à deux questions orales à la Chambre des représentants sur «l’entretien du réseau routier», Nizar Baraka a affirmé que sur la base de l’état des routes à fin 2022, une feuille de route a été mise en place visant la maintenance des routes à travers la modernisation des routes nationales, l’entretien des routes régionales et provinciales et l’adaptation du réseau routier aux besoins du trafic routier.
Il a indiqué que, parallèlement à ce programme, une opération de reclassement des routes est en cours, notant que plusieurs routes classées routes nationales ne répondent pas aux critères requis, tandis que d’autres ne dépassent pas 4 mètres alors qu’elles sont censées mesurer 7,5 mètres.
L’opération de reclassement garantissant la maintenance a été opérée au niveau de la région d’Al Haouz, affectée par le séisme, a-t-il ajouté. Le ministre de l’Équipement a par ailleurs annoncé le lancement des travaux d’élargissement de la route nationale N°7 à 7,5 mètres au lieu de 4 mètres. Il a, dans le même contexte, indiqué que, pour la première fois, un budget dédié à la maintenance des routes rurales qui s’étendent sur 500 km cette année, a été intégré au budget 2024.
Les autoroutes ne sont pas en reste
Notons que la semaine dernière, le département de Nizar Baraka a annoncé le lancement d’une étude pour l’autoroute de connexion entre les autoroutes de Rabat-Casablanca continentale, Rabat-Fès et Kénitra-Tanger. Dotée d’une enveloppe de 3 MDH, cette étude s’inscrit dans le cadre du développement et de la modernisation du réseau routier national.
Au-delà de l’amélioration des conditions de déplacement des usagers sur les différentes artères, le futur axe autoroutier sera essentiellement destiné à connecter les principaux centres économiques du pays tout en décongestionnant les sections surchargées des grandes métropoles, à l’image de Rabat. Le chantier consistera en une nouvelle autoroute contournant Rabat, permettant aux usagers des axes Rabat-Casablanca, Rabat-Fès et Kénitra-Tanger, de réduire les distances et la durée des trajets.
En outre, il offrira une alternative aux usagers venant de Fès pour rejoindre Tanger ou Casablanca en évitant le passage actuel par la route nationale n° 6. Ce nouvel axe contribuera ainsi à désengorger la ville de Rabat et à améliorer la mobilité urbaine.
Le ministère de l’Équipement a fait de ce chantier une priorité pour répondre aux besoins croissants en mobilité et ouvrir de nouvelles perspectives de développement socioéconomique pour les trois régions de Rabat-Salé-Kénitra, Casablanca-Settat et Tanger-Tétouan-Al Hoceima, lesquelles produisent l’essentiel de la richesse nationale.
Objectif 2030
Les réseaux routier et autoroutier ne sont pas les seuls à bénéficier de l’attention du ministre de l’Équipement qui a annoncé jeudi une feuille de route globale en matière d’infrastructures, dans l’optique de la candidature conjointe du Maroc, de l’Espagne et du Portugal à l’organisation de la Coupe du monde de football en 2030.
Nizar Baraka, qui s’exprimait à l’issue d’une réunion de coordination avec plusieurs de ses collègues du gouvernement réunis au siège du ministère de l’intérieur, avait annoncé une panoplie de mesures dont la mise à niveau et la construction de routes et autoroutes pour faciliter l’accès aux différents stades retenus pour la compétition, en plus de la mise à niveau des ports, et de l’extension de la ligne de train à grande vitesse.
Ce dernier projet a fait l’objet d’une attention particulière depuis l’annonce de la candidature maroco-ibérique pour le Mondial 2030. Ainsi, en février on évoquait déjà une mise en service de la ligne Kénitra-Marrakech d’ici la fin 2029.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO