Apiculture : l’ouverture du marché européen, une nouvelle ère pour le miel marocain
À l’occasion de la 16e édition du Salon International de l’Agriculture au Maroc (SIAM), qui se déroule à Meknès, la délégation de l’Union européenne au Maroc et le ministère de l’Agriculture ont célébré l’ouverture du marché de l’Union européenne aux importations du miel marocain.
Le récent feu vert de l’Union européenne pour l’importation du miel marocain ouvre un chapitre prometteur pour l’apiculture du royaume. C’est à ce titre, que le ministre de l’Agriculture, Mohammed Sadiki, et l’ambassadrice de l’Unioneuropéenne au Maroc, Patricia Llombart Cussac, ont célébré mardi à Meknès l’inscription du Maroc, en février 2024, sur la liste des pays depuis lesquels le miel peut être importé dans l’Union européenne. Faut-il le souligner, le Maroc peut désormais exporter du miel vers l’UE en vertu du règlement 2024/334, en vigueur depuis le 11 février 2024. Il est ainsi stipulé qu’à partir du 29 novembre 2024, seuls les établissements agréés par les autorités compétentes et répertoriés sur la plateforme TRACES seront autorisés à exporter du miel vers l’Union Européenne.
Clairement, tant pour le Maroc que pour ce marché cible qui compte près de 450 millions de consommateurs, il s’agit d’une «nouvelle opportunité», souligne-t-on auprès de l’UE grâce à laquelle les producteurs du secteur apicole pourront désormais accéder au plus important marché mondial du miel.
En effet, l’Union européenne – tout en étant un des plus gros producteurs mondiaux de miel – doit importer jusqu’à 40% de sa consommation, qui au total dépasse le milliard d’euros en valeur (plus de 10 milliards de dirhams). En effet, l’accès au marché européen pour le miel marocain est une aubaine économique significative. Non seulement cela permet aux producteurs marocains de toucher près de 450 millions de consommateurs mais cela souligne aussi la confiance en la qualité et les standards sanitaires du Maroc.
«Le partenariat entre l’Union européenne et le Maroc est un partenariat gagnant – gagnant et l’ouverture du marché du miel aux producteurs marocains le symbolise bien : les apiculteurs marocains vont pouvoir bénéficier d’opportunités économiques considérables et les consommateurs européens vont pouvoir découvrir des miels aux nouvelles saveurs grâce au savoir-faire et à la richesse naturelle du Maroc» a déclaré Patricia Llombart.
«Le travail des apiculteurs est essentiel, tant pour notre plaisir gustatif que pour l’ensemble de l’agriculture et la biodiversité du Maroc», a-t-elle ajouté tenant à «féliciter le Ministère de l’Agriculture ainsi que l’Office national de sécurité sanitaire des produits alimentaires, qui ont réussi à fournir les garanties nécessaires à l’UE pour permettre l’ouverture du marché européen au miel marocain».
Abondant dans le même sens, Mohammed Sadiki a estimé qu’il s’agit là d’une «nouvelle opportunité économique importante qui s’ouvre pour le Maroc qui est doté d’un potentiel apicole riche et unique en raison de sa diversité floristique, faunistique et paysagère importante». Soulignons que la filière apicole marocaine se distingue par sa pluralité régionale, ainsi que la variété de saveurs et de modes de production. Ce secteur joue par ailleurs un rôle socio-économique très important. En effet, il puise dans le savoir-faire de plus de 36.000 apiculteurs, répartis dans plusieurs localités du Maroc.
Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO
