Édito. Statu quo
Il n’y a que peu (ou pas) de suspense quant à l’orientation de la politique monétaire de Bank Al-Maghrib pour les trois prochains mois.
La Banque centrale, qui tient la réunion de son premier conseil de l’année le 19 mars prochain, ne devrait, sans doute, opérer aucun changement de stratégie. BAM observe depuis juin de l’exercice précédent une pause dans le cycle de resserrement de la politique monétaire qui avait conduit, faut-il le rappeler, à trois hausses consécutives du taux directeur pour contrer la flambée des prix.
Aujourd’hui, la situation est tout autre. Si l’inflation n’a pas encore atteint les niveaux escomptés de 2%, elle s’en approche grandement. Bien en deçà des niveaux observés au plus fort des crises successives que nous avons subies, elle s’est fixée à 2,3% en janvier. Cela est tout à fait en phase avec les prévisions de la Banque centrale qui tablent sur une inflation à 2,4% en 2024 et en 2025.
Il est donc tout à fait logique que, dans cette situation de stabilité relative des prix, le régulateur bancaire maintienne inchangé à 3% le taux directeur des banques, du moins le temps que les effets de la politique monétaire actuelle donnent pleinement leurs fruits. En tout cas au sein du marché, il y a un quasi-consensus sur le statu quo, l’accalmie des taux sur le marché obligataire l’atteste également.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO