Fès : l’UPF se penche sur le développement de son écosystème entrepreneurial
L’Université Privée de Fès (UPF) s’engage dans une voie novatrice en matière d’enseignement entrepreneurial en organisant la première édition de la Conférence internationale des Universités entrepreneuriales de la région MENA (ICEUM). Axée sur les compétences douces, l’approche de l’UPF vise à catalyser l’entrepreneuriat et l’innovation, en complément des connaissances académiques.
L’Université Privée de Fès (UPF) veut tracer sa route pour aller au-delà de la notion traditionnelle de l’enseignement en adoptant une approche entrepreneuriale innovatrice. L’université a accueilli, mercredi dernier, la première édition de la Conférence internationale des Universités entrepreneuriales de la région MENA (ICEUM) en partenariat avec l’Institut Entrepreneurial ABCURR.
Sous le thème «Le rôle des compétences douces dans l’autonomisation de l’entrepreneuriat universitaire et de l’innovation», cette conférence a réussi à réunir des experts, des universitaires, des entrepreneurs et des étudiants venant de différentes régions, partageant une vision commune : catalyser la transformation de l’enseignement supérieur et de l’entrepreneuriat dans la région MENA. Selon les organisateurs de la rencontre, l’objectif fondamental de cette conférence est de déclencher des réflexions profondes et d’inspirer les meilleures pratiques en matière d’instauration du modèle des universités entrepreneuriales au sein de la région MENA.
L’approche entrepreneuriale de l’UPF
Au cours des dernières années, l’UPF a adopté une stratégie d’accompagnement qui encourage activement le montage de projets et la création de prototypes en phase avec les besoins du marché. Cette vision est mise en pratique à travers des compétitions sectorielles, tant régionales que nationales, offrant aux étudiants de l’UPF une opportunité inestimable de plonger dans le monde professionnel, tout en mettant en avant leur créativité et leur expertise.
«L’introduction de l’approche par projet dans le cursus académique de l’université renforce cette démarche, permettant aux étudiants de développer des compétences pratiques essentielles à leur future carrière entrepreneuriale», souligne Mohammed Ouazzani Jamil, vice-président de l’UPF.
De plus, l’UPF a donné naissance à un incubateur baptisé «KUB789», en collaboration avec l’Université Haute Alsace, la CGEM Fès-Taza, la IDate Digital World, la Caisse marocaine des retraites (CMR) et Autodesk. Ce centre d’incubation et d’innovation est ouvert à tous les porteurs de projets, qu’ils proviennent ou non de l’université. Son objectif est de catalyser la transformation des idées innovantes en entreprises prospères, en fournissant un soutien précieux dans la conceptualisation du modèle économique, la recherche d’investisseurs et de clients.
S’adapter aux besoins du monde contemporain
Lors de sa conférence inaugurale, le journaliste et écrivain Ouadih Dada a mis en lumière l’importance cruciale des compétences douces dans le parcours universitaire des jeunes d’aujourd’hui. Il a souligné que bien que les matières académiques dispensées en amphithéâtre par les enseignants soient indéniablement essentielles, elles ne sont plus suffisantes pour répondre aux besoins du monde contemporain. «Les compétences douces, désormais reconnues comme des compétences de premier ordre, sont tout aussi vitales. Elles peuvent être développées en partie au sein de l’université, à travers des activités associatives et des ateliers qui vont au-delà du cadre strictement pédagogique. Cependant, elles s’acquièrent surtout en dehors de l’université, dans le monde réel, en apprenant la gestion du temps, le travail d’équipe, l’esprit d’initiative, la proactivité, le sens de l’effort et le dépassement de soi. Ces compétences douces, comme le souligne Ouadih Dada, sont au cœur de son ouvrage en préparation, consacré à ses cinquante softskills. Cette perspective résonne parfaitement avec la vision de la Conférence ICEUM, qui met l’accent sur l’importance cruciale de ces compétences dans la préparation des étudiants à l’entrepreneuriat et à l’innovation, en complément des connaissances académiques et des compétences techniques traditionnelles.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations ÉCO
