Maroc

CGEM : dans le Souss-Massa, le tandem Alj-Tazi évoque les perspectives de croissance

Chakib Alj et Mehdi Tazi, seuls en lice pour leur succession à la tête de la CGEM, ont rencontré lundi les membres de la CGEM Souss-Massa. Le binôme a mis le cap, à cette occasion, sur les perspectives de croissance et d’investissement au cours des trois prochaines années.

La croissance et l’investissement seront les mots d’ordre du prochain mandat (2023-2026) de Chakib Alj et Mehdi Tazi à la tête de la CGEM. Le binôme, candidat unique à sa propre succession, a exposé sa vision lundi lors d’une rencontre avec les membres de l’antenne régionale du patronat dans le Souss-Massa. Selon eux, «le challenge a été de récupérer le niveau du tissu de production d’il y a trois ans afin de redévelopper la machine économique et de s’inscrire dans une logique de croissance lors du prochain mandat». Le duo s’est livré à un exercice de questions-réponses portant sur les doléances des entreprises de la région et leurs difficultés. Parmi celles-ci, figurent les contraintes fiscales, financières et bancaires. Autres dossiers évoqués, ceux du climat des affaires, du Code du travail, ou encore celui de la loi réglementant l’exercice du droit de grève. Les questions relatives à la décarbonation, aux entraves au développement des exportations (octroi parcimonieux des visas), ont également été évoquées

Le climat des affaires lié à la promulgation du Code du travail
Chakib Alj et Mehdi Tazi ont profité de cette rencontre pour présenter leur programme pour 2023-202. Ce dernier repose sur quatre axes : l’amélioration du climat des affaires, le développement du capital humain, l’inclusion économique, sociale et territoriale et enfin la préparation à l’économie de demain.

«La réussite de la Charte de l’investissement est liée à la promulgation du Code du travail afin d’améliorer le climat des affaires. C’est pourquoi la CGEM a conditionné la seconde augmentation du SMIG (+5%) à la publication de ce code ainsi qu’à celle de la loi sur la grève, avec une solution équilibrée dans le cadre du dialogue social», a annoncé le tandem.

Le duo candidat a aussi souligner l’importance de «se mettre au travail de façon à inverser la tendance entre investissement public et privé, et à accroître la quote-part de ce dernier à deux tiers au lieu d’un tiers actuellement, et ce, dans le cadre de la dynamique de la nouvelle Charte de l’investissement». Selon les deux dirigeants, la CGEM s’est attelée, dans le cadre de la prochaine loi de Finances au titre de l’année 2024, au traitement de la question de la TVA. Outre le climat des affaires, le binôme a exhorté les entreprises exportatrices à prêter plus d’attention à la question de la décarbonation et à la voir non pas comme une contrainte, mais en tant qu’opportunité pour l’industrie marocaine.

Souss-Massa : 35% des recettes fiscales
«La CGEM est bien outillée pour mener à bien cette opération. Dans ce sens, nous appelons les entreprises exportatrices à faire attention à ce sujet et ne pas attendre la dernière minute pour activer cette démarche», explique Mehdi Tazi.

Pour rappel, cette question fait partie du quatrième axe du programme du tandem qui entend appuyer la politique de décarbonation des entreprises à travers la révision du cadre réglementaire et la mise à disposition de différents outils (évaluation des émissions, guides et formations).

Pour rappel, l’Union Européenne est le premier partenaire commercial du Maroc et il est de facto le plus concerné en tant que pays tiers par cette question, en particulier à l’issue de l’activation du «Mécanisme d’ajustement carbone aux frontières» de l’Europe à partir du 1er octobre 2023 avec la mise en place d’une période transitoire.

Mettant en évidence les potentialités économiques de la Région Souss-Massa, Driss Boutti, président de la section régionale de la CGEM, a indiqué que «la région – qui contribue à hauteur de 35% aux recettes fiscales – doit bénéficier de la même manière de cette manne pour accélérer le développement de son potentiel économique et renforcer son attractivité». Quant à Chakib Alj, il a affirmé au cours de son intervention que les projets en cours de réalisation dans la région, vont dans le bon sens, en contribuant à son essor. «Agadir Souss-Massa est la région qui dispose du plus grand potentiel – en dehors de l’axe Casa-Rabat-Tanger -, avec une base solide pour l’accélération de son développement», conclut-il.

Yassine Saber / Les Inspirations ÉCO


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