Karim Bernoussi: « nous sommes numéro 3 sur le marché francophone »
Karim Bernoussi CEO et co-fondateur Intelcia était L’invité des ECO. Le groupe Intelcia affiche de fortes ambitions. L’outsourceur global vise un objectif de chiffre d’affaires de 1,5 milliard d’euros en 2025. La moitié de ce CA est prévue dès cette année. Au cours de ce long entretien, nous lui avons posé la question suivante: quelles sont les nouvelles activités qui rapportent le plus à Intelcia ?
Pour Karim Bernoussi, « au delà de l’aspect financier, j’estime qu’il est plus intéressant de bâtir des activités durables dans le temps. Car une activité peut être rentable pendant un moment et disparaître après. Par exemple, sur le volet de la relation client en France, on ne gagne pas beaucoup d’argent car les prix sont très serrés, et nous avons des charges de personnel assez importantes. Nos marges sur ce marché ne dépassent pas les 3%.
En offshore, nous réalisons des marges plus importantes, ce qui crée un équilibre entre nos différents pays de présence. Grosso modo, Intelcia est un groupe, dans la moyenne du marché, qui fait 13% de marge. Les niveaux de marge dépendent aussi des géographies que nous couvrons. Ce qui est important pour nous, c’est de construire des projets viables dans le temps, afin de pouvoir réaliser ce rêve de devenir l’Accenture du Sud. Ainsi, nous allons continuer à développer notre métier de base en vue d’atteindre le leadership.
Aujourd’hui, nous sommes numéro 3 sur le marché francophone, numéro 2 sur le marché portugais et numéro 5 sur le marché espagnol. Donc, là où on s’installe, on cible une forte présence et on devient un employeur de référence. Par exemple, pour notre marché tunisien, et après la reprise de Coriolis Service qui employait 200 collaborateurs, nous ne comptons pas en rester là. Nous sommes en train d’installer notre marque avec toutes ses composantes. Il en va de même pour notre marché égyptien. Par ailleurs, nous œuvrons à ce que tous les collaborateurs du groupe soient traités de la même façon ».