Opinions

Vous avez dit taxe ?

L’idée semble intéressante. Elle peut même sembler suffisamment coercitive pour que Casablanca en finisse définitivement avec le problème des ordures résiduelles dans ses artères. Un souci qui fait tache et nuit à son image. Il s’agit de la réflexion menée au sein du Conseil de la ville en vue de taxer l’abandon d’ordures ménagères dans la rue.

Le mécanisme, d’après les explications données par les responsables de la ville, consisterait à prélever un montant – somme toute bien maigre, il faut le dire – à tout pollueur qui s’aventurerait à jeter des ordures sur la voie publique. Sans aller jusqu’à creuser dans la finalité d’une telle taxe ni même dans sa pertinence, la première question, toute bête, qui se pose est celle de savoir comment on va surprendre ces contrevenants.

La police de l’environnement dispose-t-elle de suffisamment de ressources humaines pour nous «fliquer» tous? Va-t-on poster des caméras dans toutes les artères de la ville à cette fin ? Et si tel était le cas, n’est-ce pas là aussi une composante budgétaire supplémentaire pour les caisses de Casablanca ?  Déjà, soulignons que dans bon nombre de points de la ville, les poubelles de rue sont rares sinon inexistantes. Dans d’autres cas, aussi, les heures et méthodes de ramassage ont de quoi laisser perplexe. Et, parce que le benchmark est toujours édifiant, rappelons que d’autres grandes métropoles mondiales, plus aisées, et dans l’imaginaire collectif plus civilisées, n’ont toujours pas trouvé de solution à ce problème. L’idée ici n’est pas de rejeter pour rejeter, mais juste de s’interroger. Peut-être que chez nous, cela marchera. On verra !

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO



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