Maroc

Permis de pêche maritime : le ministère serre la vis

Les licences d’affrètement de navires étrangers pour pêcher en haute mer sont désormais assujetties à de nouvelles règles. De l’espèce à pêcher, sa taille, l’équipement utilisé jusqu’au port de déchargement, toutes les étapes ont été passées au crible sous le contrôle d’une commission composée des différentes parties compétentes.  

C’est acté. L’octroi des licences d’affrètement de navires étrangers pour pêcher différentes espèces de poisson en haute mer dans la région Sud est désormais assujetti à de nouvelles conditions fixées par le ministère de l’Agriculture et de la pêche maritime. Une décision parue dans la dernière publication du Bulletin officiel et qui concerne principalement la pêche des espèces pélagiques dans la zone maritime marocaine située au sud d’une latitude de 31 degrés au nord. Hormis l’espèce de poisson à pêcher, ces nouvelles mesures déterminent les conditions d’embarquement et les outils à utiliser.

En effet, dorénavant, tout navire affrété devrait contenir à bord un certain nombre de marins marocains qu’il faudra stipuler dans la licence d’affrètement tout en identifiant les tâches qui leur sont attribuées. Les engins de pêche n’échappent pas au radar. Désormais, ils doivent être conformes à ceux indiqués dans le permis de pêche à délivrer. Aucun autre appareillage n’est admis. Dans le même sillage, les captures supplémentaires, en l’occurrence les espèces pélagiques ne figurant pas sur le permis de pêche, ne devraient pas excéder 5% du volume autorisé.

Une commission pour délivrer les licences
La décision du département de tutelle précise également que l’octroi de la licence n’est délivré que sous le contrôle de la commission présidée par le directeur des pêches maritimes au sein du ministère et dont les membres sont composés du directeur des industries de la pêche maritime, du directeur de contrôle des activités de la pêche maritime, du directeur général de l’Office national de la pêche, du directeur de l’Institut national de recherche sur les pêches maritimes ou encore de leurs représentants.

Pour donner son aval, la commission prend en considération un certain nombre de paramètres tels que le déploiement du plan d’aménagement des pêcheries par rapport à l’espèce que le navire souhaite pêcher. Dans le cas où l’espèce n’est pas comprise dans le plan, la commission aura à se baser sur des données scientifiques effectuées par les instances compétentes et qui précisent le stock des captures.

Les spécificités du navire et les conditions de sécurité qu’il procure sont également des éléments non négligeables. Toujours en relation avec les espèces autorisées à pêcher, ledit permis de pêche détermine la taille maximale de la capture, la zone de pêche autorisée, la distance de la terre ferme, le port ou les ports de déchargement, l’équipement de pêche autorisé et la méthode de maintien des casiers à bord du navire.

Maryam Ouazani / Les Inspirations ÉCO



Gouvernance des EEP : une réforme en profondeur se prépare


Recevez les actualités économiques récentes sur votre WhatsApp Suivez les dernières actualités de LESECO.ma sur Google Actualités

Rejoignez LesEco.ma et recevez nos newsletters




Bouton retour en haut de la page