Éco-Business

Échanges commerciaux : le Maroc fait les yeux doux à l’Arabie Saoudite

Après un premier round à Djeddah, l’ASMEX s’investit davantage pour une concrétisation imminente des accords permettant la dynamisation des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Arabie Saoudite. Une délégation de 25 hommes d’affaires saoudiens a fait le déplacement.

Le Maroc ne rate aucune occasion pour afficher ses appétences pour d’autres marchés internationaux et vanter les opportunités que le pays est en mesure de procurer. Hormis sa position stratégique et ses infrastructures logistiques, notamment portuaires, la stabilité politique reste un atout majeur sur lequel mise le Royaume.

Saber Chbani Idrissi, directeur des investissements à l’AMDIE, n’a pas manqué de rappeler les avancées réalisées ces 10 dernières années ainsi que les incitations dédiées aux investisseurs étrangers tout en insistant sur la logistique, lors de la rencontre organisée par l’Association marocaine des exportateurs (ASMEX), entre la délégation d’hommes d’affaires saoudiens et les exportateurs marocains.

«La logistique revêt une importance capitale dans les échanges. Aujourd’hui, le Maroc détient les ingrédients nécessaires pour se placer dans une chaîne logistique rapide et efficace à travers les infrastructures mises en place. Ce qui nous incite à développer les liens avec d’autres pays», indique-t-il.

À cet effet, l’AMDIE avance suivant un agenda bien chargé. Après un premier road show en Angleterre, il y a quelques mois, et en Allemagne, il y a quelques semaines, l’agence envisage d’en entamer un autre, au Japon et en Corée du Sud, dans les jours qui viennent.

Les domaines identifiés pour le business
C’est dans cette même perspective de développement que l’ASMEX a convié une délégation d’hommes d’affaires saoudiens. Après une première rencontre couronnée de succès, à l’issue du Forum d’affaires maroco-saoudien tenu à Djeddah en avril dernier, et durant lequel un mémorandum d’entente et de partenariat a été conclu avec l’Union des chambres de commerce d’Arabie Saoudite, l’association marocaine des exportateurs est revenue à la charge. Ce sont 25 hommes d’affaires saoudiens qui ont répondu présents à l’invitation.

Objectif : renforcer les liens entre les deux pays, notamment en matière d’échanges commerciaux et surtout, faciliter et soutenir l’investissement et la création de valeur pour les PME et TPE exportatrices. À cet égard, plusieurs domaines de partenariat et de business ont été identifiés, en l’occurrence l’industrie, le transport et la logistique, les énergies, l’agroalimentaire, le tourisme ainsi que les mines et la construction.

À l’issue de cette rencontre, des réunions B to B et des négociations ont eu lieu à huis clos. L’aboutissement de ces séances de travail sera dévoilé ultérieurement. Outre l’identification des projets de partenariats et d’investissement, l’accent a été mis sur l’activation d’une ligne maritime directe afin de décongestionner les flux commerciaux entre les deux pays et d’en drainer de nouveaux. À bon entendeur !

Des indicateurs au vert
Toutefois, précisons qu’à aujourd’hui, près de 300 entreprises saoudiennes sont implantées au Maroc, contre seulement 25 marocaines en Arabie Saoudite. C’est dire le potentiel que ce partenariat augure. D’ailleurs, Hassan Sentissi, président de l’ASMEX, n’a pas omis de mentionner que le manque à gagner demeure considérable. Dans le même sillage, la délégation saoudienne a affiché sa détermination à rattraper le temps perdu et à accélérer la cadence. Et le volume des échanges commerciaux corrobore cette résolution.

En effet, les données officielles montrent qu’une augmentation significative du flux a été enregistrée en 2021 entre les deux pays, pour atteindre 17 milliards de dirhams (MMDH). Quant aux exportations marocaines, elles se sont élevées à 768 millions de dirhams (MDH) durant la même période, contre 16 MMDH pour les importations en provenance d’Arabie Saoudite.

À titre d’information, la structure des exportations marocaines est principalement composée de voitures de tourisme, de sucre brut et raffiné et d’agrumes. Tandis que les importations comprennent des produits énergétiques, plastiques et chimiques ainsi que du souffre brut et raffiné. Tout porte à croire que la coopération entre les deux royaumes évolue sous de bons auspices. Il est temps de concrétiser, surtout que le cadre juridique est favorable eu égard à l’ensemble des accords de coopération économique bilatéraux.

Pour rappel, les relations commerciales entre les deux pays sont régies par un accord visant à faciliter et à développer les échanges entre les pays arabes. S’ajoutent à cela les cadres offerts par la Ligue des États arabes, l’Organisation de la coopération islamique ou encore le partenariat Maroc-Golfe. Autant d’organisations qui favorisent le climat des affaires à travers la concrétisation des opportunités existantes.

Maryam Ouazani / Les Inspirations ÉCO


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