Risques liés au climat : la responsabilité est commune
Alerte rouge ! La situation climatique mondiale, telle que décrite lundi par le secrétaire général des Nations unies, est on ne peut plus inquiétante. Non pas que les problèmes de pollution atmosphérique et de réchauffement climatique soient une découverte toute récente, mais le drame se profile de plus en plus à l’horizon, si des actions radicales ne sont pas enclenchées.
Notre planète a gagné quelque chose comme 1,1°C de plus, en moyenne, par rapport à l’ère préindustrielle et, aujourd’hui plus que jamais, l’espoir même de concrétiser les objectifs ambitieux de l’Accord de Paris menace de se dissiper, à en croire Antonio Guterres.
Nous verrions ainsi s’envoler l’objectif d’atteindre la neutralité carbone en 2050. Et alors que viennent de s’ouvrir, hier, deux semaines de négociations des experts climat de l’ONU (GIEC), un virage crucial doit être pris, non plus seulement par l’engagement, mais par l’action.
Et si le Maroc a résolument pris la voie du verdissement, bien décidé à réussir sa mue écologique, nombreux sont hélas, parmi nous, ceux qui croient encore que le sujet relève de l’actualité internationale et que les enjeux énergétiques et climatiques ne nous concernent pas directement.
Or, la concrétisation de l’ambition verte commence déjà dans le quotidien de chacun de nous. Elle s’articule aussi dans la prise de conscience du tissu économique dans son ensemble. C’est dire que l’empreinte écologique doit orienter le business model de toutes les entreprises et les critères de choix de tous les consommateurs.
L’un des innombrables effets du réchauffement climatique est passé par chez nous cette année, et a laissé des séquelles bien perceptibles, lorsque le rythme de la pluviométrie a été chamboulé. Si l’adhésion à l’engagement en faveur du climat n’est pas généralisée, nous serons tous responsables du sombre lendemain que les experts prédisent.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO