Education : 15.000 futurs enseignants actuellement en formation
Le ministère de l’Education nationale, du préscolaire et des sports vient de publier un rapport détaillant les étapes de déroulement du concours de recrutement des enseignants-cadres des Académies régionales d’éducation et formation (AREF), organisé le 19 novembre dernier.
C’est un bon cru qu’accueilleront cette année les académies. Près des deux tiers des candidats (64,2%) ont obtenu leur baccalauréat avec mention, contre 43% l’année dernière. Plus en détail, la moitié des candidats sont licenciés avec mention et 36,9% ont eu une mention aussi bien au baccalauréat qu’en licence, tandis que les ¾ des candidats ont obtenu soit leur baccalauréat, soit leur licence, avec mention.
«L’organisation du concours pour le recrutement des cadres pédagogiques pour la session de décembre 2021 vient dans le but de sélectionner les meilleurs profils pour suivre la formation et pouvoir accéder au métier d’enseignant dans les établissements publics de notre pays», rappelle le ministère de l’Education nationale, du préscolaire et des sports dans son rapport détaillant les étapes de déroulement du concours de recrutement des enseignants.
Les épreuves du concours de recrutement ont permis d’évaluer la maîtrise des connaissances et les compétences relatives aux matières de la spécialité, la maîtrise des différentes sciences de l’éducation qui permettent au candidat de valoriser l’acte d’enseigner et d’apprendre, ainsi que la maîtrise des langues d’enseignement. Elles ont aussi permis de jauger la capacité d’exploiter les technologies éducatives et d’intégrer les technologies de l’information et de la communication dans l’enseignement mais également le respect de la déontologie et l’éthique de la profession. Les besoins en enseignants pour la prochaine rentrée tiennent compte de l’élargissement de l’offre scolaire, la limite d’âge de la retraite et les départs à la retraite anticipée. Ainsi, 15.000 postes ont été ouverts pour le cadre de l’opération de recrutement des enseignants en cours. Sur ce lot, 7.700 professeurs seront affectés aux écoles primaires (71,8% sont des femmes et 28,2% des hommes), et 7.300, dont la moitié sont des femmes, rejoindront les collèges et lycées. Ce sont les enseignants de français des cycles secondaires qui sont le plus recherchés (1.470), suivi des profs de mathématiques (1.160). Plusieurs nouveautés marquent le concours de recrutement cette année. Parmi elles, la hausse du nombre de postes réservés aux enseignants de la langue amazighe, qui passe de 200 à 400 cette année, ainsi que l’ouverture de postes pour deux spécialités dédiés au cycle secondaire, à savoir : Économie et Gestion et Technologie. Par ailleurs, les candidats titulaires d’une licence d’éducation ou d’une des filières universitaires ou d’un diplôme équivalent ont été dispensés de l’étape de présélection. Ils ont directement passé l’épreuve écrite. Cette approche permettra, selon le ministère, d’encourager les jeunes à se diriger vers des parcours de formations longs, ce qui renforce la professionnalisation.
Le département de Benmoussa indique que 116.747 lauréats avaient déposé leur candidature. La moyenne d’âge des candidats se situe à 24,5 ans chez les femmes et de 25,3 ans chez les hommes. La présélection s’est effectuée selon trois critères à savoir: la mention au bac, la mention en licence et l’âge au moment de l’obtention de la licence. L’ensemble des candidats admis ont entamé, depuis lundi 10 janvier, une formation qualifiante de deux ans. Après avoir validé leur première année, les candidats seront affectés dans leur établissement d’exercice pour un stage à plein temps et des responsabilités leurs seront attribuées. Pour ce qui est du volet administratif, ils seront encadrés par le chef de l’établissement, tandis qu’un inspecteur supervisera le volet pédagogique. Ils pourront également bénéficier de l’accompagnement d’un enseignant expérimenté. Par ailleurs, des modules de formations concernant l’orientation scolaire, l’éducation inclusive et le e-learning seront dispensés à distance. La sortie de la première promotion des lauréats des métiers de l’éducation, créée en 2018 pour répondre aux besoins du secteur de l’Éducation nationale, a permis, selon le département de Benmoussa, d’améliorer les conditions de candidature. Ainsi, un système transparent de sélection sur la base du mérite académique a été adopté. La tutelle a aussi opté pour le rallongement de la durée de cette étape. En effet, le concours s’est déroulé tout au long du mois de décembre, ce qui a permis de mieux appréhender et gérer les phases de candidature, de présélection, d’organisation des épreuves écrites et orales ainsi que la phase des délibérations.
Tilila El Ghouari / Les Inspirations ÉCO