Politique

Santé : les députés valident le plan d’action gouvernemental

La lutte contre la pandémie devrait continuer à focaliser l’attention avec la problématique épineuse  de la mise aux normes des structures sanitaires. 4 MMDH, c’est le montant  du budget qui sera consacré à la mise à niveau des hôpitaux au cours des quatre prochaines années.

La poursuite de l’appui aux programmes sanitaires ainsi que la mise en service de plusieurs hôpitaux, en cours d’achèvement dans au moins sept villes du Royaume, forment l’une des priorités du plan d’action du département de la Santé, qui a été validé par les députés durant le débat autour du budget sectoriel dudit ministère. «Il s’agit de déployer les efforts nécessaires pour assurer les actions orientées vers la protection de la santé de la population et la lutte contre la propagation de la pandémie, notamment à travers la campagne nationale de vaccination, ainsi que la prise en charge des malades», selon la feuille de route présentée devant les deux Chambres du Parlement.

Pour la préparation de l’entrée en vigueur progressive de la couverture sociale, le département de tutelle prévoit la mise à niveau de 1.500 centres relevant des établissements de soins de santé primaires (ESSP) et des structures ambulatoires. La réfection des centres hospitaliers régionaux sera, également, prioritaire, avec près de 500 MDH qui seront affectés à la construction de nouvelles unités, dont deux nouveaux CHU, respectivement à Agadir et Laâyoune. À souligner qu’une dotation de 6 MMDH sera réservée par le budget 2022 à la mise à niveau des infrastructures sanitaires et au renforcement de leurs équipements, soit une hausse de 2,7 MMDH par rapport à 2021. Par ailleurs, un appui budgétaire pour la réalisation du système d’information intégré du ministère sera aussi assuré. Les responsables administratifs, au sein du réseau public des soins, s’attendent en effet à la hausse de la demande en soins avec la nécessité de canaliser, en conséquence, les flux des patients. «Cette opération portera sur la mise à niveau des infrastructures et des équipements et surtout sur le renforcement des ressources humaines», indique la feuille de route établie à cet effet. Quant au budget de mise à niveau des hôpitaux, il devrait atteindre 1MMDH annuellement, et ce jusqu’en 2025, avec comme objectif «le renforcement des structures hospitalières en équipements et matériels médico-techiques».

Dans un autre registre, l’État projette aussi de procéder au regroupement territorial des CHU au niveau régional, dans l’optique de leur faire abriter l’ensemble des formations hospitalières relevant du département de la Santé. Parmi les mesures jugées stratégiques, le suivi rapproché du parcours du patient en s’appuyant sur un dossier médical partagé par les différents acteurs concernés. À noter que les députés ont noté qu’en dépit de l’évolution importante de l’offre de soins, celle-ci demeure caractérisée par le non respect des normes prévues par la carte sanitaire, ainsi que par l’absence d’incitations permettant d’attirer le secteur privé. En matière de gestion, les élus ont mis en avant le fait que le statut de SEGMA, qui régit actuellement les hôpitaux, ne leur permet pas de mutualiser les ressources humaines et financières entre les différents hôpitaux au sein d’une même région, de même que le financement, qui est dominé par les subventions de l’État, ne permet pas de renforcer les recettes propres aux CHU.

Ressources humaines, quel impact du plan stratégique ?

En plus de la hausse des effectifs formés annuellement, le plan stratégique 2021-2022, de qualification des ressources humaines du ministère, devra se concentrer, dès l’année prochaine, sur plusieurs priorités. Pour rappel, ce plan repose principalement sur la qualification du système de formation fondamentale et professionnelle, à travers l’augmentation du nombre de sièges pédagogiques alloués à la formation des infirmières et des techniciens de santé au sein des Instituts supérieurs des professions d’infirmiers et techniques de santé (ISPITS) et des instituts relevant du ministère de la Santé. À noter que la capacité d’accueil de ces établissements est passée de 3.000 sièges en 2020 à 4.000 au titre de la rentrée universitaire 2021-2022. Il s’agit de poursuivre les efforts destinés à la généralisation d’un ensemble de spécialités qui connaissent un manque de cadres au niveau de plusieurs régions, ainsi qu’à la création de nouvelles spécialités dans les ISPITS. Dans l’immédiat, l’État devra procéder à la qualification et l’accompagnement des instituts relevant du ministère de la Santé, en ce qui concerne la modernisation des infrastructures et le renforcement de leurs ressources humaines et logistiques. Par ailleurs, «l’étude et l’approbation des contrats de programmes de formation continue entre la Direction des RH et les Directions régionales de la santé devront être menées», indique la feuille de route du ministère de la Santé.

Younes Bennajah / Les Inspirations ÉCO



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