Maroc

Guelmim-Oued Noun : mille et une niches d’opportunités !

Afin d’améliorer son positionnement sur le plan national, la région est appelée à initier des projets innovants, basés sur ses spécificités locales et mettant pleinement en valeur les nombreux atouts dont elle dispose.

Au regard de sa situation géographique, la Région de Guelmim-Oued Noun est considérée comme «la porte du Sahara marocain», reliant le Sud et le Nord du Royaume. C’est aussi un lieu de rencontre des cultures sahraouie et amazigh. La région a été reconfigurée  suite au découpage territorial de 2015, en amputant les provinces d’Es Semara et de Tata de l’ex-région Guelmim-Es Semara, et en y agrégeant la nouvelle province de Sidi Ifni, créée en 2009. Elle est parmi les moins denses du pays, en termes de nombre d’habitants. Quant à sa contribution à la richesse nationale, elle reste encore modeste avec 1,1% du PIB en 2017.

Un énorme potentiel à développer
Dans le cadre du Nouveau modèle de développement des provinces du Sud, la région est appelée à développer une économie sociale et solidaire dynamique et diversifiée (agriculture/élevage/artisanat), basée sur le tourisme balnéaire responsable et l’offre d’écotourisme d’oasis et de montagne. L’objectif est d’œuvrer en vue de se mettre progressivement à niveau sur le plan des indicateurs de développement humain et de lutte contre la pauvreté. L’activité économique de la région est, en effet, axée principalement sur le secteur tertiaire. De plus, elle a hérité d’un potentiel culturel diversifié et bénéficie d’un cadre naturel avantageux combinant le désert, les oasis, la montagne, les embouchures des oueds et les sites de gravures rupestres, constituant ainsi une offre touristique de grande valeur. Ceci, sans oublier qu’elle dispose d’une vaste étendue littorale sur l’Atlantique, dans les provinces de Tan-Tan et Sidi Ifni, offrant ainsi un gisement important de ressources halieutiques. Outre le tourisme, la pêche maritime est un secteur clé de l’activité régionale, de part ses effets d’entraînement positifs sur plusieurs autres secteurs, tels que l’aquaculture, l’industrie de transformation et le commerce. La présence de plusieurs espèces de plantes rares à vertu curative est, également, un créneau à développer en matière de plantes médicinales et de médecine alternative.

Développement de l’économie solidaire
Le renforcement des acteurs et l’élargissement de leurs secteurs d’intervention permettraient de doter la région d’une spécialisation ancrée dans les savoir-faire locaux. Lesquels concernent traditionnellement l’artisanat, les cultures oasiennes (cactus, dattes) et l’élevage local (filière cameline). Ces dernières mériteraient de monter en gamme et d’être mieux articulées avec le tourisme, en particulier pour ce qui est de l’artisanat. Le tourisme balnéaire responsable, combiné avec une offre portant sur l’écotourisme d’oasis et de montagne, ainsi que le tourisme culturel recèlent un potentiel d’activité créateur d’emplois. L’économie sociale et solidaire de la région aurait donc intérêt à se diversifier vers la pêche et la transformation des produits de la mer artisanaux. L’amélioration de la qualité de ces produits, l’augmentation de leur valeur ajoutée et la réduction de la part de la farine et de l’huile de poisson en seraient les retombées bénéfiques.

De grands projets lancés
Par ailleurs, la région a annoncé le lancement de plusieurs projets structurants qui sont, cependant, toujours en phase de mise en place. Il s’agit du projet Nour Atlas Tan-Tan qui sera réalisé sur une superficie d’environ 200 ha, avec un coût global de l’ordre de 528 MDH et qui prévoit la création de plus de 200 postes d’emploi. S’inscrivant dans le cadre de la Stratégie nationale pour le développement des énergies renouvelables, le nouveau projet, d’une capacité de production de 40 mégawatts, vise à renforcer l’approvisionnement du pays en électricité, à assurer les besoins de la région en la matière et à créer une nouvelle dynamique économique basée sur les énergies propres. La région a aussi lancé quatre projets touristiques, consistant en la création d’un hôtel classé, un village touristique, un complexe de divertissement, en sus d’un autre établissement touristique. Ces projets, qui relèvent des communes territoriales d’El Ouatia, de Chbika (province de Tan-Tan) et d’Asrir (province de Guelmim), sont de nature à renforcer les infrastructures touristiques et à augmenter la capacité d’accueil locale, via la création de 208 lits supplémentaires.

Ce qu’il faut savoir sur  la région

La Région de Guelmim-Oued Noun comprend quatre provinces (Guelmim, Tan-Tan, Sidi Ifni, Assa Zag) et 53 communes, dont 8 urbaines. D’une superficie de 58.200 Km², avec une densité de 7,44 habitants au km2, Guelmim-Oued Noun est limitée au Nord par la région de Souss-Massa, au Sud par celle de Laâyoune-Sakia El Hamra, à l’Ouest par l’Océan Atlantique et à l’Est par l’Algérie et la Mauritanie. Elle est constituée de deux zones géographiques, à savoir une zone de montagnes qui forme le prolongement de l’Anti-Atlas au Nord et au Nord-Est et une zone désertique au Sud. D’après le Recensement général de la population et de l’habitat (RGPH) de 2014, la région comptait, à cette date, 433.757 habitants, dont 65% en milieu urbain. Près de 70 % de la population réside dans les provinces de Guelmim et Sidi Ifni, avec une concentration démographique le long des grands axes routiers. Le taux de croissance annuel de la population y est de 0,6 % (pour un taux de 1,25% à l’échelle nationale).

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO Docs



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