Maroc

Tarifs bancaires: ces trois services qui coûtent cher

Les commissions perçues sur les offres de type «Package», la tenue de compte et la carte bancaire représentent 82,3% du total des commissions. Elles pèsent ainsi sur les tarifs des services bancaires. 

Les frais de services bancaires augmentent d’année en année et deviennent de plus en plus chères! En effet, à fin 2020, l’Indice des prix des services bancaires (IPSB), mis en place et calculé par Bank Al-Maghrib, s’est établi à 126,33 enregistrant ainsi une hausse de 26 points par rapport à l’année de référence 2011 et d’environ un point par rapport à 2019. De prime abord, on en déduit que ce sont les commissions perçues sur les offres «Package» qui pèsent sur les tarifs des services bancaires. D’ailleurs, dans son rapport annuel sur les infrastructures des marchés financiers et les moyens de paiement, leur surveillance et l’inclusion financière, Bank Al-Maghrib explique que «cette tendance haussière par rapport à l’année de référence (2011) traduit le renchérissement des services bancaires qui composent le panier, notamment du «Package», des «Frais de tenue de compte» et de la «Carte bancaire»».

Trois services pèsent sur les tarifs
Dans le détail des chiffres, Bank Al-Maghrib note que la hausse de 0,55% enregistrée par l’IPSB, comparativement à 2019, s’explique essentiellement par une hausse de 8% des commissions perçues sur les offres de type «Package». Cette augmentation a justement contrebalancé les baisses respectives de 3,7% des frais relatifs à la «Carte bancaire» et de 3,1% des «Frais de tenue de compte». Par ailleurs, et s’agissant de la structure du panier, et à l’instar de la tendance observée précédemment, les commissions perçues sur les offres de type «Package», la tenue de compte et la carte bancaire représentent 82,3% du total des commissions. Ainsi, toute évolution de la tarification de ces trois services, notamment par les banques qui prédominent le marché bancaire, a un impact significatif sur le niveau de l’IPSB.

IPSB moins décalé par rapport  à l’inflation
Selon l’analyse de Bank Al-Maghrib, l’IPSB et l’Indice des prix à la consommation (IPC) ont formé un gap depuis 2012. Ce dernier s’est un peu atténué en 2020. En chiffres, en 2012 l’IPC était à 94 points et l’IPSB à 100,65, alors qu’en 2020 la différence est apparente, 102,5 points pour l’IPC et 126,33 points pour l’IPSB. Toutefois, il est observé que le gap commence à se réduire entre l’IPSB et l’inflation et courant les trois dernières années.

Trois services deviennent gratuits
Dans son rapport, Bank Al-Maghrib note que trois services, initialement définis au niveau de la directive 2/G/2012 relative à l’IPSB, deviennent gratuits suite à une concertation entre les membres du GPBM et la banque centrale. Il s’agit de l’opposition sur chèque volé ou perdu, l’opposition sur carte bancaire, ainsi que les frais d’abonnement à la banque sur Internet. La Banque centrale assure que «cette dernière devra faire l’objet d’une revue afin d’intégrer la mise à jour de la composition du panier de l’indice». À cet effet, les valeurs de ces 3 services ne sont plus renseignées depuis 2018 au niveau de l’analyse de l’indice mais ont cependant continué à être collectées afin d’assurer le suivi du respect de la gratuité par l’ensemble des banques.

Sanae Raqui / Les Inspirations ÉCO



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