Enseignement préscolaire : les députés finalisent leurs recommandations
Le rapport de la commission parlementaire chargée d’évaluer les politiques publiques destinées au préscolaire sera présenté en séance plénière au sein de la Chambre des représentants avant la fin de cette session.
La généralisation du préscolaire est l’un des sujets qui focalisent l’attention des députés durant la dernière ligne droite de cette ultime session du mandat. La commission thématique chargée de finaliser un rapport d’évaluation des mesures prises jusqu’à présent, en vue de la généralisation des classes du préscolaire, s’apprête en effet à formuler ses recommandations durant une séance plénière prévue avant la fin de cette session. Rappelons que la 1re Chambre avait saisi, en mars dernier, le Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique afin d’identifier les meilleurs modes de généralisation du préscolaire.
Le plan d’action qui a été tracé par la commission thématique couvre des interventions spécifiques sur les différents lieux d’implantation des classes. Un appel a aussi été lancé à l’adresse du gouvernement afin d’agir sur les niveau des différents leviers d’actions liés à la petite enfance au sein de l’enseignement public.
Le principal constat concerne, néanmoins, la forte présence du privé dans l’enseignement préscolaire, avec un taux qui dépasse les 24,8%, et qui devrait augmenter pour atteindre 39% au cours des deux prochaines années, selon les prévisions. En attendant la présentation du rapport final de la commission parlementaire, la lutte contre les disparités en matière d’accès à l’éducation préoccupe également les députés.
Au niveau régional, l’implication des associations de parents d’élèves dans la définition des priorités éducatives est tout aussi urgent et cruciual, à côté du suivi régulier des projets menés dans le cadre de partenariats impliquant lesdites associations.
Par ordre d’importance, les députés listent l’adoption d’une démarche anticipative pour l’enregistrement des nouveaux élèves, la lutte contre l’encombrement des classes, la requalification des espaces pédagogiques, le matériel scolaire, l’élargissement de l’offre, le soutien social, l’amélioration des mesures visant la qualité de l’enseignement et enfin le renforcement de la gouvernance. Le principal obstacle réside surtout dans l’absence de visibilité à propos du taux de déficit en ressources humaines, que ce soit au niveau des fonctionnaires ou des instituteurs, proportionnellement aux besoins des enfants dont la tranche d’âge correspond à l’enseignement préscolaire.
Younes Bennajah / Les Inspirations Éco