Fès : l’USMBA célèbre la journée mondiale de l’Afrique
Plus d’une dizaine d’ambassadeurs et de diplomates de pays africains ont pris part à la Journée mondiale de l’Afrique, célébrée par l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA) de Fès. La rencontre a permis de réfléchir sur les défis auxquels est confrontée l’Afrique sur les plans de développement et de la paix, pour la construction d’une Afrique forte, unie et prospère.
L’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah (USMBA) de Fès, l’une des plus importantes d’Afrique, a célébré, lundi 31 mai, la Journée mondiale de l’Afrique sous le thème «Migration et identité culturelle». Cette rencontre, à laquelle ont pris part une dizaine de diplomates des pays africains accrédités dans le royaume, a mis l’accent sur la nécessité de la valorisation du potentiel humain et culturel du continent africain et sur les liens culturels, historiques et civilisationnels entre ses peuples.
Lors de cette rencontre, le président de l’USMBA, Redouane Mrabet, a rappelé les relations historiques, culturelles, humaines et spirituelles entre le Maroc et le reste de l’Afrique.
«C’est une occasion pour célébrer l’intense coopération multi-sectorielle entre le royaume et ses partenaires et amis africains», a-t-il affirmé.
Concernant la question de la migration, le président de l’USMBA a indiqué que «la migration a été depuis des années au centre des préoccupations du Maroc, l’amenant à développer des stratégies, qui à l’épreuve de l’histoire, se sont révélées pertinentes».
Il a également appelé à corriger tous les préjugés prédominants sur la migration, et ce, pour traiter les problématiques qui en découlent aussi bien dans les pays d’accueil, les zones de transit que les pays d’origine.
De son côté, l’ambassadeur de la République du Cameroun et doyen du corps diplomatique africain, Mouhamadou Youssiffou, a précisé que «cette journée mondiale de l’Afrique vient commémorer la fin de la lutte pour la libération du continent, menée par les pères fondateurs, et constitue l’occasion de réfléchir sur les défis auxquels est confrontée l’Afrique sur les plans de développement, de la paix pour la construction d’une Afrique forte, unie et prospère».
En présence de plusieurs ambassadeurs des pays africains, dont notamment Cameroun, Sénégal, Tchad, Afrique du Sud, Burundi, Congo, Bénin, Burkina Fasso, Mali et Centre Afrique, les responsables de l’université ont placé le Niger comme invité d’honneur de cette édition.
L’ambassadeur du Niger au Maroc, Salissou Ada, a indiqué que la thématique choisie revêt une importance particulière puisque les mouvements migratoires sont en général beaucoup plus internes en Afrique. Notant qu’il y a des enjeux relatifs à l’identité culturelle avec des défis d’adaptation et d’intégration.
Cette journée qui a commémoré également la création de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), ancêtre de l’actuelle Union africaine (UA), a été une occasion de débattre la stratégie du Maroc en matière de gestion de la migration africaine qui embrasse les différentes dimensions juridique, sociale et économique.
En effet, la stratégie adoptée a permis d’assurer aux ressortissants étrangers une meilleure intégration dans la société marocaine, notamment avec la régularisation de plus de 50.000 personnes, dont la grande majorité est constituée de ressortissants africains.
Mehdi Idrissi / Les Inspirations Éco