Risques sanitaires. L’Imanor lance le label Tahssine
C’est un nouveau référentiel sur les bonnes pratiques sanitaires à prendre pour réussir facilement la reprise et la continuité des activités. Ses bénéficiaires pourront renforcer la confiance et la satisfaction de leurs partenaires institutionnels, professionnels et sociaux.
L’Institut marocain de normalisation (Imanor) multiplie les efforts visant à aider les pouvoirs publics à mieux structurer la lutte contre la pandémie Covid-19. C’est dans ce cadre qu’il vient de lancer le label Tahssine de maîtrise des risques sanitaires liés à la propagation d’agents infectieux en général et au Covid-19 en particulier, ceci après la publication de deux nouvelles normes sur les masques et visières de protection. Tahssine est un référentiel sur les bonnes pratiques sanitaires à prendre pour réussir facilement la reprise et la continuité des activités.
Un document très structuré et cohérent…
Selon Abderrahim Taïbi, directeur de l’Imanor, «Tahssine intègre tous les éléments de prévention décrits dans le protocole conjointement établi par le ministère de l’Industrie, du commerce, de l’économie verte et numérique et le ministère chargé du Travail pour la gestion des risques de contamination au Covid -19 dans les lieux de travail, complété par des dispositions de management. Ce qui a permis d’avoir un document bien structuré et très cohérent que les entreprises peuvent même utiliser lors d’audits». En tous cas, les dispositions du référentiel couvrent l’engagement de la direction, l’identification des risques sanitaires, les mesures de leur maitrise, la communication et la sensibilisation, la prévention et la maîtrise des situations d’urgence sanitaire et le processus d’amélioration. Le référentiel renferme également des bonnes pratiques sanitaires et des lignes directrices, facilitant la mise en œuvre des mesures opérationnelles requises pour protéger et rassurer le personnel, les partenaires, les clients, les sous-traitants, les fournisseurs de l’entreprise. Malgré le fait que le référentiel soit créé dans le contexte du Covid-19, il est construit selon une logique de durabilité en fournissant une démarche de maîtrise des risques sanitaires adaptée à d’autres contextes sanitaires similaires.
«En effet, l’Imanor a capitalisé sur sa longue expérience en matière d’élaboration de normes, pour concevoir ce référentiel de long terme sous forme d’une démarche pratique basée sur les principes de prévention, de maitrise, de cohérence, d’amélioration et de pertinence des mesures proposées» , explique Taïbi.
…applicable à tous les secteurs et démarches de management
Les dispositions de Tahssine peuvent être ainsi ajustées à tous les secteurs d’activité qui pourraient les intégrer totalement ou partiellement dans des démarches de mangement existantes relatives à la santé et la sécurité au travail, la sécurité des denrées alimentaires, la qualité et les bonnes pratiques de fabrication. Son processus d’implémentation et d’évaluation de conformité est, par ailleurs, très souple et peut être facilement adapté à des organismes de différentes catégories. Le patron de l’Imanor parle d’une durée de 48 heures pour faire l’audit et implémenter le minimum requis par les pouvoirs publics à travers le protocole conjoint des ministères de l’Industrie et du Travail. Autrement dit, l’entreprise qui commande le référentiel Tahssine, pourra tranquillement reprendre ses activités après deux jours. Ensuite, « il faudra 28 jours supplémentaires pour qu’elle puisse bénéficier pleinement du label », souligne Taïbi qui n’a pas souhaité communiquer sur le coût de la commande. Ceci étant, les futurs bénéficiaires du label «Tahssine» pourront renforcer la confiance et la satisfaction de leurs partenaires institutionnels, professionnels et sociaux. Quelques uns d’entre eux, qui sont notamment actifs dans des secteurs jugés sensibles, pourraient même l’imposer comme condition nécessaire dans le cadre des processus de sélection de fournisseurs.