Culture

Cinéma: À vos classiques !

Le confinement est l’occasion de mettre à jour sa culture cinématographique, chacun à son rythme. Et rien de mieux que de voir ou revoir les grands films qui ont marqué l’histoire du 7è Art. Pause dans le temps et dans l’espace avec des chef-d’œuvre qui font toujours rêver…

«Il était une fois en Amérique»
(1984)

Robert De Niro dans l’un de ses plus grands rôles. Il était une fois deux truands juifs, Max et Noodles, liés par un pacte d’éternelle amitié. Commençant au début du siècle par de fructueux trafics dans le ghetto de New York, ils voient leurs chemins se séparer lorsque Noodles se retrouve durant quelques années derrière les barreaux, puis se retrouver en pleine période de prohibition dans les années 1920. Jusqu’au jour où la trahison les sépare à nouveau. Sergio Leone signe ici le troisième volet d’une saga portant sur plusieurs périodes clés de l’histoire américaine. Le premier opus, «Il était une fois dans l’Ouest», se situait à l’époque de la conquête de l’Ouest. L’action du deuxième épisode, «Il était une fois la révolution», se déroulait en pleine révolution mexicaine, tandis qu’«Il était une fois en Amérique» clôture cette trilogie en revenant sur la Prohibition et l’avènement du gangstérisme. Un film d’une grâce comme on n’en fait plus. 4h11 de bonheur que l’on ne voit même pas défiler. C’est la deuxième fois que Robert De Niro et Joe Pesci se donnent la réplique. Les deux comédiens ont auparavant été partenaires dans «Raging Bull» (1980), ils le seront à nouveau dans «Les Affranchis» (1990), «Il était une fois le Bronx» (1994) et «Casino» (1996). «Il était une fois en Amérique» est le dernier film de Sergio Leone. En 1989, l’année de sa mort, le réalisateur travaillait sur un projet de long-métrage portant sur le siège de Léningrad.

«Paris, Texas»
(1984)

Un homme réapparaît subitement après quatre années d’errance, période pendant laquelle il ne donne aucune explication à son frère venu le retrouver. Ils partent pour Los Angeles récupérer le fils de l’ancien disparu avec lequel celui-ci part au Texas à la recherche de Jane, la mère de l’enfant. Une quête vers l’inconnu, une découverte mutuelle réunit ces deux êtres au passé tourmenté. L’intrigue de Paris, Texas se passe au Texas et en Californie. Le tournage s’est déroulé dans ces deux états américains et notamment à Houston et à Los Angeles comme dans le film. Par ailleurs, le restaurant qu’appelle Travis au téléphone depuis la maison de Walt est véritablement situé à Cabazon et non à San Bernadino, quelques 45 miles plus loin. Certaines scènes furent également filmées à l’Aéroport de Burbank (Californie), à celui d’El Paso (Texas) ainsi que dans le désert Mojave et au Nouveau-Mexique. Selon Allo Ciné, Wim Wenders a tourné «Paris, Texas» dans l’ordre chronologique, c’est-à-dire en suivant le déroulement de l’intrigue. Habituellement, les scènes d’un film sont tournées dans le désordre et l’histoire est remise dans le bon ordre lors du montage. En 1984, «Paris, Texas» est projeté en sélection officielle au festival de Cannes. Le film remporte la Palme d’or, le Prix de la critique internationale et le Prix oecuménique. En 2014, soit trente ans après la sortie du film, sa version restaurée est de nouveau projetée au festival de Cannes au sein de la sélection Cannes Classics.

«Le temps des Gitans»
(1989)

Œuvre passionné d’Emir Kusturica, comment parler de classiques sans évoquer «Le temps des gitans» ? La dramatique vie de Perhan, fils naturel d’un soldat et d’une Tzigane, qui rêve d’un avenir riche et heureux. Élevé par sa grand-mère qui l’adore, il est bientôt arraché à elle et part en Italie travailler pour un trafiquant d’enfants. Il reviendra au pays mais ne réussira pas à réaliser son rêve. C’est en lisant un article traitant du trafic d’enfants orchestré par les gitans qu’Emir Kusturica eut l’idée de faire un film sur le sujet. D’abord désireux de réaliser un documentaire, il décida rapidement de voir plus haut avec un long-métrage. Bénéficiant d’un solide budget, il débuta un tournage qui allait s’étaler sur neuf mois à travers la quasi-totalité des républiques yougoslaves. «Le Temps des gitans» marque la seconde collaboration d’Emir Kusturica et du jeune Davor Dujmovic, trois ans après «Papa est en voyage d’affaires». Les deux hommes se retrouveront en 1995 pour «Underground», dernier long-métrage de Davor Dujmovic qui se donnera la mort en Slovénie en 1999. La musique dans «Le temps des gitans» est composée par Goran Bregovic, qui entame pour l’occasion une riche collaboration avec Emir Kusturica. Les deux hommes se retrouveront pour «Arizona Dream» et «Underground» et se verront liés à vie.

«Out of Africa»
(1986)

Sidney Pollack aux commandes pour diriger Meryl Streep et Robert Redford. Non, ce n’est pas un rêve éveillé, c’est un film de toute beauté. Après une déception amoureuse, la jeune Danoise Karen campée par Meryl Streep décide de se marier et de s’embarquer pour l’Afrique. Vite délaissée par un mari volage, elle se consacre à la culture des caféiers et fait figure de pionnière. Son amitié pour l’aventurier Denys, joué par Robert Redford se transformera en amour mais elle ne saura pas retenir cet homme épris de liberté. Le film est adapté du roman autobiographique de la baronne et femme de lettres Karen Blixen «La Ferme africaine» qui se centre sur les dix-sept années qu’elle a vécues au Kenya de 1913 à 1931. Une très belle adaptation du réalisateur Sidney Pollack dont l’acteur fétiche était résolument Robert Redford puisque les deux hommes avaient déjà travaillé ensemble à 5 reprises : «Propriété interdite» (1966), «Jeremiah Johnson» (1972), «Nos plus belles années» (1973), «Les trois jours du Condor» (1975), «Le cavalier électrique» (1979). Le film a obtenu l’Oscar du meilleur film et du meilleur réalisateur..

«Amadeus»
(1984)

Une des œuvres les plus importantes de ces 30 dernières années. Le film de Milos Forman sur Mozart à travers les yeux de son rival : Antonio Salieri est une bénédiction. Un film entre la comédie burlesque et le biopic thriller qui retrace une partie de la vie du génie du piano mort à 35 ans seulement. Le film commence dans une maison à Vienne où un vieil homme s’écrit : «Pardonne, Mozart, pardonne à ton assassin !». Ce fantôme, c’est Antonio Salieri, jadis musicien réputé et compositeur officiel de la Cour. Dès l’enfance, il s’était voué tout entier au service de Dieu, s’engageant à le célébrer par sa musique, au prix d’un incessant labeur. Pour prix de ses sacrifices innombrables, il réclamait la gloire éternelle. Son talent reconnu par l’empereur mélomane Joseph II valut durant quelques années à Salieri les plus hautes distinctions mais en 1781, un jeune homme arrive à Vienne précédé d’une flatteuse réputation. Wolfgang Amadeus Mozart est devenu le plus grand compositeur du siècle. Réalisant la menace que représente pour lui ce surdoué arrogant dont il admire le profond génie, Salieri tente de l’évincer. Nommé onze fois aux Oscars en 1985, «Amadeus» en a remporté huit : Meilleur son, Meilleur scénario adapté, Meilleur maquillage, Meilleurs costumes, Meilleurs décors, Meilleur acteur (F. Murray Abraham), Meilleur réalisateur (Milos Forman) et Meilleur film. Amadeus a également remporté la même année le César du Meilleur film étranger. F Murray Abraham, grandiose dans cette œuvre qui donne la réplique à un Mozart habité, aussi ridicule dans la vraie vie que fascinant sur scène. Un rôle campé par le brillantissime Tom Hulce. Un classique à voir ou revoir de toute urgence.



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