Éco-Business

Artisanat. Une nouvelle ingénierie de formation dans le pipe

L’État compte activer une nouvelle ingénierie de la formation en artisanat durant la période 2020-2021. En ligne de mire, figure l’intégration des jeunes dans le circuit de la formation pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement. Les Chambres de l’artisanat, en vertu de leur nouveau statut, restent quant à elles un pivot dans le contenu de la formation et du rapprochement entre les jeunes et les entreprises artisanales.

Jusqu’à présent, ce sont 12 instituts de formations qui ont été créés et qui délivrent des diplômes de technicien supérieur spécialisé.

La nouvelle ingénierie de formation intervient plusieurs mois après la validation du projet de statut des artisans et prévoit la mise en place du registre national devant servir de plateforme unique pour les professionnels du secteur.

Il faut dire que l’obligation de la formation pour certains métiers en vue de sauvegarder la qualité des produits commercialisés reste aussi prioritaire. La liste des métiers qui devront dorénavant s’exercer à l’issue d’une formation obligatoire devra être établie par décret et englober une série de travaux dangereux ou ceux qui mettent en jeu la sécurité des consommateurs.

Les principaux objectifs
La loi sur l’artisanat stipule de manière explicite l’exigence de faire bénéficier les entreprises d’artisanat des avantages contenues dans la législation 12-00 relative à la formation par apprentissage. Il s’agira en effet d’appliquer les mêmes règles avec une formation pratique d’au moins 80% de la durée globale au sein de l’entreprise d’artisanat, complétée par au moins 10% de la durée par une formation complémentaire. L’ensemble du processus sera encadré par des contrats signés par les chambres d’artisanat ou par l’intermédiaire des coopératives.

Dans le même registre de la réorganisation du secteur, les données communiquées au Parlement montrent que 22 MDH ont été réservés aux agrégations des artisans, ce qui porte le nombre des agrégations bénéficiaires des contributions étatiques à 230 groupements d’artisans alors que le nombre des centres techniques a atteint 11 unités.

Pour rappel, la loi qui devra boucler en mars prochain sa première année d’application impose aussi que le nombre des représentations des artisans par province ne dépasse pas une seule instance et autorise la radiation du registre national de tout artisan qui n’exerce plus d’activité pendant une durée de trois années successives.

Pour les coopératives, ce délai est ramené à deux ans avec la nécessité de restituer les cartes professionnelles qui ont été délivrées après l’inscription au registre national.

Concernant la formation continue, les sessions de formations varient de 2 à 5 jours par module avec une attestation de participation qui est remis à l’artisan bénéficiaire à l’issue de chaque module bouclé. Il s’agit de permettre aux artisans individuels, y compris dans le mode rural, de s’initier aux domaines transversaux, comme la gestion de leurs unités, les techniques de commercialisation, l’hygiène et les normes de sécurité.

Parmi les métiers les plus prisés actuellement figurent les formations dans la poterie, le tissage traditionnel, la menuiserie d’art et la bijouterie. Les métiers d’artisanat des services sont également présents, notamment l’électricité des bâtiments et l’installation des appareils ménagers.

 



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