La DGSN dresse son bilan de l’année 2019
Conformément à l’approche de communication adoptée par les services de la sûreté nationale pour exposer les réalisations annuelles, la Direction Générale de la sûreté nationale (DGSN) a publié un communiqué détaillé retraçant les plus importants résultats de l’année 2019 ainsi que son programme d’action pour l’année 2020 :
Dans le domaine du renforcement de la police de proximité et du suivi de la couverture de sécurité des nouveaux pôles urbains, la Direction Générale de la Sûreté Nationale a poursuivi le processus de généralisation des salles de commandement et de coordination reliées aux unités mobiles de la police de secours. Le but est d’intensifier la couverture de sécurité, assurer la mobilité permanente des patrouilles sur la voie publique et à gérer et réduire les délais d’intervention de la police. Deux nouvelles salles créées dans les préfectures de police de Fès et de Tanger en 2019 et les préparatifs sont en cours pour lancer prochainement une troisième salle dans la préfecture de police de Kénitra.
Pour sa part, le nombre des appels à l’aide qui ont atteint 2.098.139 appels ayant donné lieu à 745.283 interventions de sécurité réussies sur la voie publique. Dans le cadre de l’accompagnement de l’expansion urbaine et du rapprochement des services de sécurité des citoyens, les services de la sûreté nationale ont créé vingt-quatre (24) nouvelles structures de sécurité. Les services de police ont été ainsi renforcés par la mise en place du nouveau district de Bettana-Tabriquet, d’un commissariat régional à Attaouiya, d’un commissariat au port de Tanger, de dix nouveaux districts de police à Casablanca, Fès, Agadir, Salé, Nador et à Kelâa des Sraghna, …
Lutte contre la criminalité
Dans le domaine de la lutte contre la criminalité et du renforcement du sentiment de sécurité, les services de la sûreté nationale ont continué à soutenir les unités chargées de la lutte contre la criminalité, avec la création d’un service central de lutte contre le blanchiment d’argent et deux services au niveau de la Brigade de la Police Judiciaire Nationale spécialisés dans l’intelligence économique et l’identification des produits du crime. Actuellement ce sont 132 unités au niveau national qui assure cette mission.
Une analyse qualitative du graphique de la criminalité pour l’année 2019 fait ressortir 639.116 affaires répressives, dont 577.775 cas ont été clarifiées, avec un taux de réussite d’environ 90,4% (pourcentage de cas résolus), tandis que 644.025 personnes ont été traduites en justice, dont 43.008 femmes et 23.764 mineurs.
Comparativement à l’année précédente, on peut noter une relative stabilité du pourcentage des affaires répressives de l’ordre de 90,4%, un pourcentage élevé dans lequel les piliers systématiques de la police scientifique et technique ont largement contribué à soutenir la recherche criminelle, ainsi que l’intensification des opérations contre les personnes recherchées, dont 130.680 ont été arrêtées.
S’agissant des crimes violents, qui ont un impact direct sur le sentiment de sécurité, tels que les meurtres, les vols aggravés, les agressions sexuelles et autres, ils représentent 8,32% du paysage général du crime avec un taux de répression d’environ 76%, alors que le nombre des affaires enregistrées cette année a connu un recul notable de 8,6% par rapport à 2018. De même, tous les crimes graves ont enregistré une baisse établie à -11,17% dans les cas de coups et blessures entraînant la mort, -10,23% dans les affaires d’attentat à la pudeur, -3,41% dans les vols qualifiés, -21% dans les vols sous la menace d’armes blanches et -7,78% dans les vols de véhicules.
Lutte contre le trafic de drogues
Pour ce qui est de la lutte contre les réseaux criminels, il a été procédé en 2019 à l’arrestation de 990 individus soupçonnés d’être liés à 509 réseaux criminels s’activant dans le vol sur la voie publique ainsi que l’arrestation de 505 organisateurs d’opérations de la migration clandestine soupçonnés d’être impliqués dans 62 réseaux criminels spécialisés dans la traite des êtres humains et l’organisation de la migration clandestine, en plus de l’arrestation de 27.317 candidats à la migration irrégulière, dont 20.141 de nationalité étrangère, et la saisie de 3.021 faux documents de voyage ou pièces d’identité.
Ainsi, les opérations de lutte contre la drogue et les psychotropes ont permis la saisie de 179,657 tonnes de haschich et ses dérivés, soit une augmentation de 127 tonnes par rapport à l’année précédente, 542,455 kilogrammes de cocaïne, 7,196 kilogrammes d’héroïne et 1.407.451 comprimés psychotropes, dont 974.983 comprimés d’ecstasy importés d’Europe. De plus, l’année qui s’achève a connu l’organisation de huit opérations de livraison surveillée de drogues en coordination avec la police française, qui ont abouti à l’arrestation de 12 contrebandiers et à la saisie de plus de 8,580 tonnes de chira sur le territoire français.
Par ailleurs, les services de police judiciaire ont renvoyé aux parquets compétents 79 personnes soupçonnées d’être impliquées dans des affaires de terrorisme et d’extrémisme, 908 dans des crimes liés à l’usage des nouvelles technologies, 353 dans des affaires d’extorsion sexuelle via Internet qui ont ciblé 407 victimes (dont 137 victimes de nationalité étrangère), 168 dans des cas de corruption et d’abus de pouvoir, 234 personnes dans des affaires de détournement de fonds et de gaspillage de fonds publics, 96 personnes dans des affaires de contrefaçon de la devise nationale et sa mise en circulation et 59 individus impliqués dans des cas de fraude et de contrefaçon de cartes de paiement, dont 38 citoyens marocains et 21 de nationalités européennes et d’Afrique subsaharienne.
Pour ce qui est des filières et des services scientifiques, ces entités ont reçu 9.821 affaires contre 10.698 l’an dernier. Les demandes d’analyses d’ADN ont été au nombre de 7.757, soit 79 %. Quant à la section chargée des incendies et des explosifs, elle a traité plus de 739 affaires. La section de la toxicologie et des drogues a, pour sa part, composé avec 1.064 affaires…etc.