Agadir. L’anarchie des food trucks
Depuis plusieurs mois, la restauration mobile proposée par des camions appelés «food-trucks» gagne du terrain, face au laxisme des autorités et des services compétents dans les artères et places des quartiers Dakhla et Essalam.
Les habitants d’Agadir n’en peuvent plus! Après la pagaille des gardiens de parkings, l’anarchie des marchands ambulants et l’occupation illégale de l’espace public par les cafés-restaurants est apparu le phénomène des snacks-trucks. Depuis plusieurs mois, cette restauration mobile proposée par des camions appelés «food-trucks», gagne du terrain face au laxisme des autorités et services compétents. Pour se rendre compte de l’ampleur du phénomène, il suffit de se rendre, la nuit, dans les artères et places des quartiers Dakhla et Essalam, restaurant permanent à ciel ouvert où tout est proposé à la vente. Sandwichs, pizzas, paninis, boissons… des produits inspirés de la street-food en provenance des États-Unis.
Une activité qui échappe à la loi
Toutefois, cette restauration mobile, strictement réglementée à l’étranger et normalement assortie d’une définition claire des conditions d’octroi des emplacements, se développe dans les quartiers précités de manière anarchique. Les camions s’installe n’importe où et n’importe comment sur les trottoirs et occupent l’espace public, tandis que le service prodigué ne l’est dans aucun cadre légal et réglementaire. Pourtant, il en va de la santé publique, ce qui supposerait le respect des normes de sécurité alimentaire et des règles d’hygiène. Plusieurs citoyens s’interrogent sur le rôle des autorités locales et de la police administrative et communale d’Agadir.
Laxisme des autorités et police administrative
Pour rappel, il y a près d’un an, des éléments de cette brigade avaient été déployés par la commune urbaine afin de relever les infractions et d’intervenir en coordination avec les autorités compétentes dans les domaines de la sécurité routière, du stationnement, de la circulation, de la signalisation, des parkings, de l’occupation du domaine public, de la prévention et l’hygiène sanitaire, de la salubrité, de la préservation de l’environnement et de l’urbanisme. Cependant, les abus continuent du fait du laxisme des parties prenantes. Les piétons sont toujours privés de l’accès aux trottoirs, et les conducteurs doivent opter pour d’autres artères afin d’éviter tout accrochage avec les propriétaires de ces food-trucks, qui accaparent la voie publique.