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MMA : le retour de Ngannou, “plus grand événement de l’histoire de la PFL”

Le combat prévu samedi entre Francis Ngannou et Renan Ferreira constitue “le plus grand événement de l’histoire du PFL”, selon Peter Murray, directeur général de la jeune organisation d’arts martiaux mixtes (MMA), qui ambitionne de rivaliser avec l’UFC, la ligue de référence.

Samedi 19 octobre, Ryad sera le théâtre d’un combat très attendu par les amateurs de MMA :
Francis Ngannou, surnommé le “Predator”, affrontera le Brésilien Renan Ferreira lors de ce qui est présenté comme “le plus grand événement de l’histoire de la Professional Fighters League (PFL)”. C’est en ces termes que Peter Murray, directeur général de l’organisation, a présenté l’affiche.

Ce choc effectué, en effet, non seulement le retour de Ngannou dans une cage de MMA après près de trois ans d’absence, mais constitue également une étape clé pour la PFL, organisation montante qui espère rivaliser avec l’UFC, leader incontesté du secteur.

Un retour très attendu
Francis Ngannou, véritable star des poids lourds, a quitté l’UFC en 2023 après un différend sur ses conditions contractuelles. Recruté par la PFL, il fait son retour dans le monde du MMA, non sans avoir au préalable marqué une incursion remarquée dans le monde de la boxe anglaise. Son combat face à Renan Ferreira, un adversaire redoutable par sa stature impressionnante (2,03 m) et son parcours, s’annonce extrêmement disputé. “C’est un véritable 50/50”, a déclaré Peter Murray, directeur général de la PFL.

“C’est un combat que tout le monde attend, car Renan a mérité sa place, et le retour de Francis est un moment fort pour notre organisation.” Le choix de Ryad pour accueillir cet affrontement illustre également les ambitions de la PFL de s’imposer sur la scène mondiale, en diversifiant ses lieux d’organisation et en capitalisant sur la popularité de Ngannou pour séduire un large public.

La montée en puissance de la PFL
Fondée en 2017, la Professional Fighters League cherche depuis ses débuts à se démarquer par un modèle unique, où les combattants évoluent dans des ligues régionales et peuvent plus aisément planifier leur carrière. Contrairement à l’UFC, qui domine l’industrie du MMA depuis les années 1990, la PFL met en avant son format compétitif distinct et son engagement en faveur des athlètes. “Nous sommes une organisation centrée sur les combattants.

Avec notre format de ligue, les athlètes savent quand et contre qui ils se battent, ce qui leur permet de mieux gérer leur carrière”, explique Peter Murray. Cette approche semble avoir séduit plusieurs stars du MMA, dont Ngannou, qui a rejoint la PFL après avoir estimé que cette structure lui offrait de meilleures conditions que l’UFC. La PFL n’a pas hésité à sortir le carnet de chèques pour attirer des figures emblématiques du sport, notamment le Français Cédric Doumbé, autre recrue phare de l’organisation.

Un duel avec l’UFC en perspective ?
Malgré ces avancées, l’UFC reste encore largement en tête en termes de notoriété et de parts de marché, avec environ 90% des revenus générés par le MMA à l’échelle mondiale. Ses événements, diffusés dans le monde entier, attirent des millions de fans et bénéficient d’une production sophistiquée, avec des combattants emblématiques tels que Jon Jones, Conor McGregor ou encore Khabib Nurmagomedov. Loin de s’en cacher, Donn Davis, président de la PFL, reconnaît la domination de l’UFC, tout en affirmant que la PFL organise “le plus grand événement” de l’année avec le retour de Ngannou.

Néanmoins, les experts sont plus prudents quant à la possibilité de voir la PFL véritablement concurrencer l’UFC à court terme. “La PFL est encore très, très loin de l’UFC”, analyse Chris Genachte, ancien entraîneur et commentateur de MMA.

Selon lui, la stratégie de la PFL de surenchérir sur les salaires des combattants montre bien qu’il lui manque encore la puissance de marque pour attirer les plus grandes stars, malgré des progrès indéniables, comme l’acquisition de Bellator fin 2023.

Un avenir prometteur mais incertain
La PFL ne cache pas ses ambitions internationales, avec le lancement prévu de plusieurs ligues régionales, dont la PFL Afrique en 2025 et la PFL Australie en 2026. Si l’organisation parvient à tenir ses promesses, elle pourrait à terme devenir un sérieux rival pour l’UFC, en offrant une alternative attractive pour les combattants et les fans à travers le monde.

Pour l’heure, le combat de samedi à Ryad pourrait bien marquer un tournant décisif pour la PFL, avec Francis Ngannou en fer de lance de cette bataille pour la suprématie dans le monde du MMA.

Sami Nemli / Les Inspirations ÉCO


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