La FIFA enregistre une perte sur l’exercice 2016
En fin de semaine dernière, la FIFA a présenté son rapport financier. Pour l’année 2016, l’instance enregistre un résultat net négatif à -369 millions de dollars. Si un résultat négatif est également attendu pour l’année 2017, un excédent significatif est prévu pour 2018, année de la Coupe du monde en Russie. La FIFA table ainsi sur un résultat net de 100 millions de dollars sur l’ensemble du cycle quadriennal 2015-2018. Pour expliquer ce résultat négatif, il y a d’abord eu d’importantes dépenses ponctuelles liées aux procédures juridiques, l’organisation du Congrès extraordinaire de la FIFA et des pertes engendrées par des investissements antérieurs jugés inconsidérés tels que le Musée du football mondial de la FIFA ou encore l’hôtel Asco.
Concernant les dépenses en frais de justice liés aux enquêtes, la FIFA a engagé 50,4 millions de dollars pour l’année 2016. Sur le cycle 2015-2018, la fédération table sur des dépenses de l’ordre de 92 millions de dollars. Il y a également eu, pour 2016, l’adoption de la norme IFRS 15. En adoptant les nouveaux statuts entrés en vigueur en avril 2016, la FIFA s’est lancée dans une refonte de sa structure de gouvernance.
Dans le cadre du renforcement de ses procédures de supervision et de contrôle internes ainsi que d’une meilleure élaboration de son bilan financier, la fédération internationale a notamment fait le choix d’adopter dès à présent la nouvelle norme comptable internationale «IFRS 15 – Produits des activités ordinaires tirés des contrats conclus avec des clients», qui définit quant et comment les produits doivent être comptabilisés dans les rapports conformes aux normes IFRS, assurant ainsi une meilleure comparaison de chaque année du cycle quadriennal.
Au 31 décembre 2016, 76% des produits prévus au budget pour le cycle financier 2015-2018 ont été assurés par contrat. Du côté des réserves de la FIFA, elles s’élevaient à 1,048 milliard de dollars à la fin d’année. Après la Coupe du monde 2018, la FIFA prévoit des réserves de 1,655 milliard de dollars. Un chiffre qui serait alors en hausse de 132 millions de dollars par rapport à 2014. Pour la FIFA, la Coupe du monde organisée tous les 4 ans constitue bien évidemment la principale source de revenus.
Sur le cycle 2015-2018, la FIFA prévoit 5,656 milliards de dollars de recettes, dont 70,6% générés durant la seule année 2018. Sur le cycle, la vente des droits TV constitue la principale source de revenus (53%), suivie par la vente des droits marketing (26%) et la vente des droits d’hospitalité et de la billetterie (10%). Les revenus tirés des droits de licence devraient quant à eux représenter 6% du budget. La part restante de produits est générée par la Coupe du monde des clubs de la FIFA, organisée chaque année, ainsi que par des contributions en lien avec les Tournois olympiques de football et d’autres sources de revenus de moindre importance.
Pour l’année 2016, la FIFA présente 502 millions de dollars de recettes dont 204 millions provenant des droits de licence. La deuxième source de revenus provient des droits marketing (115 millions de dollars). Dans le détail, 101 millions de dollars proviennent des partenaires FIFA, 10 millions de dollars des sponsors de la Coupe du Monde et 4 millions des supporters nationaux. L’année dernière, rappelons que la société chinoise Wanda Group est devenue partenaire majeur de la FIFA jusqu’en 2030. En Russie, le Mondial a signé un contrat de supportariat national avec la banque russe Alfa Bank.
Pour la prochaine Coupe du monde 2018 organisée en Russie, la FIFA prévoit un budget dépenses et investissements de 1,948 milliard de dollars. Sur cette somme, 32% seront alloués au comité d’organisation local. Le second poste de dépenses va aux fédérations pour la participation des équipes avec une dotation de 400 millions de dollars, soit 21%.
