Infantino veut révolutionner la Coupe du monde

Gianni Infantino ne lâche pas prise. Dans son programme pour prendre les rênes de l’instance mondiale du football, l’ex-secrétaire général de l’UEFA avait déclaré à plusieurs reprises souhaiter élargir le nombre de participants à la Coupe du monde à partir de l’édition 2026. Il souhaitait à l’origine passer de 32 à 40 équipes, mais le successeur de Sepp Blatter à la présidence de la FIFA voit encore plus grand désormais puisqu’il envisage une compétition à 48 équipes. «On pourrait décider que les 16 meilleures équipes qualifiées pour la phase de groupes du Mondial et les 32 autres jouent au préalable un match de barrage trois jours avant le début du Mondial pour déterminer les 16 autres équipes», a déclaré Infantino. «Comme ça, on aurait 16 équipes de plus qualifiées en phase finale.
Elles joueraient leur présence sur un match, ce qui serait absolument incroyable en termes d’intensité», a encore estimé l’Italo-Suisse afin de «trouver la meilleure solution en vue de 2026». Une proposition qui n’est pas sans rappeler, dans une moindre mesure, les changements intervenus lors de l’Euro 2016. Une édition qui a vu le nombre de participants passer de 16 à 24 équipes et qui pourrait servir de point de repère aux modifications prévues pour le Mondial. Selon «L’Express», en termes d’ambiance, le dernier Euro avait été une réussite, notamment grâce aux supporters des nations novices, ou ayant bénéficié de l’élargissement (Islande, Pays de Galles, Irlande).
Certaines équipes, sans prétentions sur le papier, avaient aussi réussi un excellent parcours, à l’image des Islandais ou des Gallois. Dans le même temps, des critiques ont pu être émises sur la pauvreté des matchs liés à la présence des petites nations. Leur jeu parfois défensif, basé sur le contre, n’a pas toujours favorisé le spectacle. Ce format élargi a aussi permis, pour la première fois, de sacrer une équipe, le Portugal, qui avait terminé à la 3e place de son groupe. En d’autres temps, les coéquipiers de Ronaldo seraient rentrés chez eux dès la phase de poule. L’intervention d’Infantino ne signifie pas qu’il apprécie particulièrement les surprises. Le président de la Fifa n’a pas justifié les motivations de son projet de Coupe du monde à 48 équipes. Tout juste a-t-il précisé que «parmi les huit formations supplémentaires, il devrait y avoir au moins deux nations africaines. Après des éditions 2014, 2018 et 2022, au Brésil, en Russie et au Qatar, le continent américain pourrait de nouveau avoir des chances élevées d’obtenir l’organisation du Mondial en 2026. L’occasion pour Gianni Infantino d’imposer sa révolution.