Les États-Unis, le maillon faible de la candidature nord-américaine ?
Sunil Gulati, l’ancien président de l’US Soccer, la fédération américaine de football, qui dirige la candidature nord-américaine, a refusé de discuter des détails concernant le soutien dont pourrait bénéficier la candidature, mais il a déclaré dans une interview qu’il serait stupide de croire que les choses sont tranchées. Le mondial de 2026 sera le premier avec 48 équipes, donnant une importance encore plus grande à la configuration des stades et des villes d’un pays. Si la supériorité des États-Unis dans ce domaine est incontestable, d’autres facteurs entreront en jeu le 13 juin, jour du vote.
Le monde a-t-il envie d’offrir un cadeau aux États-Unis ?
À en croire ESPN, non. En effet, la justice américaine avait lancé une enquête qui a démontré l’existence dans plusieurs fédérations sud-américaines d’un système de corruption généralisé. Ce qui a fait naître du ressentiment qui aura son influence le jour du vote. L’offre nord-américaine va affronter également un sentiment anti-américain qui provient en grande partie des mesures prises par l’administration du président Donald Trump. Ces actions incluent une interdiction de voyager affectant principalement les pays arabes, des commentaires publics qui perpétuent les stéréotypes et l’utilisation déclarée de blasphèmes pour décrire les pays les plus pauvres.
Selon ESPN, lorsque des responsables des soumissions nord-américains rendent visite à des représentants d’une fédération d’un pays étranger, ils sont rarement interpellés sur des questions se rapportant aux stades et aux hôtels. Ils sont plutôt interrogés sur la question de savoir si les États-Unis peuvent être considérés comme un lieu convivial pour les étrangers.
Pour contrer la mauvaise image des États-Unis, le plan de com de la candidature nord-américaine met en avant la participation du Canada et du Mexique, ceci pour édulcorer l’anti-américanisme primaire de plusieurs pays. La configuration du scrutin présente également une situation dans laquelle les influences non liées au football pourraient être considérables. Auparavant, les offres d’accueil étaient attribuées par le comité exécutif de la FIFA, un processus entaché par la corruption et qui a conduit au vote et à l’octroi de la Coupe du monde 2022 au Qatar.