Opinions

Solidarité salutaire !

Les citoyens ne seront pas seuls à jeûner au cours du mois de Ramadan 2023. Leurs dépenses également «passeront à la diète». Les niveaux de prix atteints par certaines denrées font mal au budget et le mois sacré, pour de nombreux ménages, promet de rompre avec la tradition de la consommation au gré des envies. Même la harira, cette soupe très prisée par les Marocains en raison de ses riches apports nutritionnels, n’aura pas le même goût cette année, eu égard, notamment, aux prix de ses ingrédients (tomate, oignon, lentilles). Et ne parlons même pas de la viande rouge ou encore du poisson… Mais ce qui est remarquable, c’est que les prix officiels des fruits et légumes communiqués au public ne sont pas spécialement en accord avec ce qui est pratiqué dans les marchés.

Le différentiel, une fois les courses hebdomadaires faites, peut atteindre les 150 voire 200 dirhams. Rien que cela ! L’idée n’est nullement ici de sombrer dans le populisme ou de plaidoyer pour une cause en total détachement des contraintes imposées par la conjoncture. Il s’agit plutôt de souligner que dans pareil contexte, même si nulle catégorie sociale n’est épargnée, il n’en demeure pas moins que sans la solidarité, dur sera le jeûne pour une large frange de Marocains. Aucune crise n’est durable, et l’embellie viendra certainement. Mais en attendant, il nous faudra tous nous serrer les coudes pour que ce cap soit dépassé avec le moins de douleur possible. Première résolution, peut-être : transformer le gaspillage alimentaire en chaîne solidaire. Ce serait vraiment salutaire !

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO


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Évolution des prix des fruits et légumes à Casablanca



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