Sacré Maroc (13)
Il y a à peine vingt ans, le monde rural était presque enclavé, électriquement parlant. Un mode de vie dur sinon invivable, un lointain souvenir aujourd’hui. Il y a quelques jours, les Marocains ont suivi ces garçons d’un douar perdu dans le Haut-Atlas qui regardaient un match de la sélection nationale depuis un téléphone portable. Première satisfaction, il y a bel et bien un réseau mobile au milieu de ces montagnes. Deuxième satisfaction, quand on leur a offert un téléviseur, il l’ont branché au réseau électrique et instantanément utilisé. Une scène impensable en 1999. C’est devenu possible puisque depuis cette date, l’État a déployé un effort phénoménal pour l’électrification du monde rural et, ainsi, le désenclavement des patelins les plus éloignés. Des partenaires de renom ont aidé le Maroc pour ce faire, à savoir l’Allemagne, le Japon, l’Agence française de développement et d’autres organismes internationaux. Ils l’ont fait car ils ont d’abord jaugé la bonne volonté politique de notre pays avant de s’y impliquer pleinement.
L’ONE, à l’époque, a certes commis quelques erreurs dans sa maîtrise d’ouvrage ici et là, mais il a globalement conduit ce gigantesque projet de main de maître, soutenu par l’État marocain qui en a fait l’un des chantiers du règne de Mohammed VI. Un défi amplement relevé puisque la connexion électrique au Maroc atteint le seuil de 97% avec un autre succès qu’est la production d’énergie propre.
À cet égard, nous aurons l’occasion de revenir sur deux projets, en lien avec ce qui a été précité, lesquels positionneront le Maroc parmi les pays les plus énergiquement propres. En effet, le solaire et l’éolien ont largement contribué au désenclavement électrique de l’arrière-pays. Un chantier suivi directement par le roi, comme en attestent les dizaines de réunions de travail menées par le souverain en présence des ministres et hauts fonctionnaires concernés. Un projet qui changera le visage du Maroc à l’horizon 2030.