Opinions

Risques élevés

Si la décélération de l’inflation est à l’origine de la pause observée par Bank Al-Maghrib dans sa politique monétaire restrictive, qui s’est caractérisée par le maintien du taux directeur à 3% après trois hausses consécutives, force est de constater que la situation des prix est loin d’être maîtrisée. Bien au contraire ! L’inflation, qui s’inscrit déjà au-dessus des projections des principales institutions financières, aussi bien nationales qu’internationales, n’est pas prête de faiblir de sitôt.

La Banque centrale, qui ne fait pas dans la demi-mesure, prédit le maintien à un niveau élevé à moyen terme de la hausse des prix à la consommation. Elle évoque l’internalisation des pressions inflationnistes, l’atténuation graduelle de celles d’origine externe, les effets de la sécheresse et du stress hydrique, et la décompensation programmée, à partir de 2024, comme principales causes. Mais ce n’est pas tout ! Les risques qui pèsent sur les perspectives restent, tout de même, importants. Leur avènement induirait mécaniquement une baisse de la projection centrale, en termes de croissance, contre une hausse de l’inflation.

Justement, les risques entourant ces perspectives sont maintenus. Si les pressions inflationnistes liées aux facteurs domestiques persistent, elles contribueraient une nouvelle fois à renchérir les produits alimentaires à prix volatils. De quoi entraîner une hausse plus forte que prévu des prix à la consommation. À l’inverse, un apaisement plus rapide des pressions inflationnistes d’origine externe pourrait aboutir à une décélération plus rapide de l’inflation. Croisons les doigts !

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO


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