Pas de répit
Il est déjà bien loin le temps où le taux d’inflation ne dépassait pas 2%. Rappelons que depuis l’épisode du Covid et de la guerre en Ukraine, la situation des prix est de plus en plus tendue.
Au point de se demander si un retour à la normale peut toujours être envisagé ou pas ? Tout porte à croire qu’il faudra encore subir les affres de la hausse des prix d’ici la fin de l’année. Alors que nous avions espéré une embellie pour 2023, voilà que les principales institutions du pays ont revu à la hausse leurs prévisions de l’inflation pour l’exercice actuel. Seul le gouvernement maintient ses projections à 2% pour fin 2023. Il faudra qu’il nous explique comment il compte procéder pour tenir cette prévision dans l’état actuel des choses.
Pire, il y a unanimité sur son maintien à des niveaux élevés à moyen terme. Pour cause, la Banque centrale prévoit que l’internalisation des pressions inflationnistes et la baisse des dépenses de compensation en 2024 auront indéniablement un impact négatif sur l’évolution des prix à la consommation au cours des deux prochaines années. Après avoir revu à la hausse sa prévision initiale d’inflation pour 2023, de 1,6% à 5,5%, BAM estime qu’elle devrait rester vigoureuse en 2024, se situant à 3,9%, principalement en raison de l’augmentation des tarifs réglementés induite par la mise en œuvre de la réforme programmée de la caisse de compensation.
On pourra probablement profiter de la baisse attendue à terme des prix des carburants et lubrifiants, suite à l’évolution favorable des prix du pétrole à l’international et du taux de change. Il faudra juste espérer que les prévisions se réalisent. Et ça, c’est une autre paire de manches !
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO