Noor, une fierté
Le Maroc peut être fier de ses stations «Noor». Et pour cause, notre pays abrite désormais la plus grande station de production d’énergie solaire au monde. Il ne faut pas croire qu’on pourrait avoir de telles installations juste par désir ou rêve d’être pionnier quelque part. C’est le fruit d’une quinzaine d’années d’un dur labeur inauguré il y a huit années par un premier coup de pioche. En 2009, j’étais présent lors du lancement officiel des travaux et presque tous les décideurs du pays l’étaient aussi. Je peux donc témoigner que la majorité de ces personnes ne misaient pas trop sur ce projet, avant qu’il ne devienne un jour leader mondial des énergies renouvelables.
Aujourd’hui, le rêve est devenu réalité et déjà en 2020 le Maroc produira 42% de ses besoins énergétiques à partir de ces installations pour passer à 52% en 2030. C’est énorme pour un pays dépourvu de moyens financiers inhérents à des richesses naturelles à base d’hydrocarbure. Notre pays a certes des problèmes d’ajustement de son modèle économique et par conséquent de cohérence politique, mais force est de constater que son potentiel de créativité est indéniable.
Avec Tanger Med, LGV, Nador West, Jorf, le réseau autoroutier, les métiers mondiaux, etc, le Maroc a réussi son partenariat public-privé tout comme d’ailleurs dans son méga projet Noor. C’est dire que quand on veut, on peut, d’où l’importance d’une volonté politique au-delà des moyens financiers. Il faut juste rappeler à cet égard que l’engouement pour son projet Noor est tel que le Maroc a pu faire le choix des partenaires étrangers qui l’accompagneront dans cette belle aventure. Une véritable fierté qui prend toute sa dimension quand on écoute les médias mondiaux en parler.
