Opinions

Ni cupidité Ni surenchère

Non, le nouveau régime de change n’est pas enterré, et le dirham fera encore parler de lui. Le gouvernement a bien fait de reporter l’entrée en vigueur de cette décision le temps que les esprits se calment, que les spéculateurs comptent leur perte et que les citoyens assimilent bien les tenants et aboutissants.

Le dossier est actuellement entre les mains du chef de gouvernement et du coup, Bank Al-Maghrib se replie d’un cran. C’est somme toute normal puisque c’est le pouvoir politique qui devrait assumer la responsabilité des éventuelles conséquences de cette modification du mode de change. El Othmani a raison de se saisir de ce dossier sensible ; toutefois, il y a lieu de communiquer sur ses intentions. De source bancaire, des investisseurs étrangers mettent leurs projets d’investissement en stand-by, dans l’attente d’y voir plus clair. Certes, c’est leur droit, mais le pays a lui aussi ses priorités.

En revanche, ce qui est sûr, c’est que ce passage à un flottement élargi sera opérationnel avant la fin de l’année, sans faire l’objet d’une annonce préalable. En d’autres termes, l’Exécutif tient à ce que cela se fasse le plus naturellement du monde sans effet exogène de nature à peser sur la cote du dirham, lors du passage d’un régime vers un autre.

Le scénario choisi constitue donc un revirement en douceur sans annonce préalable pour pouvoir juger les effets naturels et spontanés sur lesquels les techniciens peuvent rapidement agir. Jouahri a donc remis sa copie ; à charge pour El Othmani, appuyé par Boussaïd, l’argentier en chef, de choisir l’agenda politique idoine pour sa mise en œuvre. En attendant, il y a lieu de communiquer intelligemment, sans cupidité ni surenchère. Juste ce qu’il faut.



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