Nécessité économique
On le sait, mais il est crucial de le rappeler : la jeunesse marocaine incarne un potentiel immense pour l’avenir économique de notre pays. Avec plus de 30% de la population âgée de moins de 30 ans, le Maroc dispose d’une main-d’œuvre jeune et de plus en plus qualifiée. Cependant, ce capital humain est encore sous-exploité.
Un taux de chômage des jeunes proche des 30% révèle que cette «new génération» n’occupe pas la place qui lui revient. Investir dans la jeunesse ne se résume pas uniquement à créer des emplois. Il s’agit de réinventer l’éducation et la formation pour les aligner sur les besoins réels du marché. Les secteurs prometteurs, tels que les nouvelles technologies, les énergies renouvelables et l’entrepreneuriat, doivent être prioritaires.
Les initiatives gouvernementales, comme «Intelaka», sont louables, mais il est essentiel de continuer à tisser un écosystème qui permette à cette jeunesse de s’exprimer, d’innover et de contribuer encore plus activement à l’économie. Outre l’innovation, le sport apparaît comme un levier encore trop négligé pour canaliser les plus jeunes. Les JO de Paris ont brillamment illustré comment le sport peut devenir un puissant moteur de cohésion sociale. Bien plus qu’un simple loisir, il est un outil de formation citoyenne.
Le Royaume se doit d’investir davantage dans des infrastructures sportives accessibles à tous et de considérer le sport comme un axe stratégique de développement. Cependant, l’enjeu dépasse la simple question de l’emploi ou du sport. Le pays doit impérativement conserver ses talents pour ne pas alimenter la fuite des cerveaux. Objectif final : créer un environnement où nos jeunes trouvent des opportunités à la hauteur de leurs ambitions car le Maroc de demain ne se bâtira pas sans sa jeunesse. C’est une nécessité économique.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO
