Opinions

Manque à gagner

C’est une évidence. Les fluctuations des prix des carburants à la pompe influent fortement sur la consommation. Plus ils augmentent, moins les automobilistes sont enclins à faire le plein. Pour preuve, la taxe intérieure sur la consommation (TIC) sur les produits énergétiques, qui est le principal indicateur de la consommation de carburants, a baissé l’an dernier. Les recettes de cet impôt indirect ont ainsi fléchi de 5%, avec quelque 809 MDH en moins en décembre dernier, s’établissant à 16 MMDH environ.

Pire, la tendance semble s’être durablement installée, depuis le mois d’août de l’année dernière. C’est autant de manque à gagner pour l’État, sachant que ce poste constitue l’une des composantes les plus importantes dans la structure des prix à la pompe (37% sur le gasoil et 47% sur l’essence). Il faut savoir que, pour chaque litre de gasoil acheté, c’est 2,42 DH de TIC engrangés par le Trésor.

Un montant qui s’élève à 3,76 DH pour l’essence. Avec la TVA de 10% et la taxe additionnelle de 0,41%, qui viennent gonfler le prix final, la facture n’en devient que plus salée. Il est certain qu’en agissant sur le niveau de l’une quelconque de ces différentes taxes, la consommation pourrait se maintenir à son niveau actuel, voire repartir de plus belle. Les finances publiques en seraient, sans nul doute, les premiers bénéficiaires.

Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO



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