Le défi du cash
Les perspectives de croissance sont bonnes et les chiffres constatés à ce titre ont de quoi réconforter le Maroc sur l’orientation qu’il a prise dans le sens de la relance économique. Déjà, à l’issue du dernier trimestre de l’année écoulée, les statistiques traduisaient un niveau de dynamisme dépassant les prévisions tracées par les grandes institutions financières internationales.
Non seulement, donc, nous avons fait mieux mais nous continuons aussi sur notre lancée en amorçant un premier trimestre globalement positif. Les projections de la Banque centrale et du Haut-Commissariat au plan étayent ce diagnostic et permettent de se dire que le virage de la reprise économique est bel et bien pris par notre pays. Vu sous cet angle, le topo est on ne peut plus positif et l’horizon des plus prospères. Cependant, il ne s’agit là que d’une prédisposition de l’économie nationale à l’embellie, qu’il s’agit de soutenir pour avancer sereinement vers le redressement.
Le premier enjeu posé devant le gouvernement s’avère, à ce titre, celui de résoudre l’équation du financement de l’économie. Pour faire tourner la machine, il faut du cash, et pour lever du cash, il faut trouver les mannes adéquates. L’accompagnement de l’investissement est l’une des premières conditions pour doper la dynamique économique. Mais il s’agira aussi de trouver les 30 milliards de DH nécessaires au budget du Fonds d’investissement stratégique.
L’endettement extérieur reste une issue plausible et possible, mais il faut désormais aussi pouvoir s’inscrire dans les nouvelles normes des bailleurs de fonds internationaux, notamment celles de la durabilité des projets et de leur impact environnemental. Le projet de liquidation des entreprises et établissements publics non stratégiques recèle aussi un potentiel considérable, mais encore faut-il boucler le mécanisme législatif et administratif qui en découle. Bref, des niches, il en existe bien, mais encore faut-il être en mesure d’exploiter les pistes les plus prometteuses afin de générer du cash dès que faire se peut. C’est là tout le défi !
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO
