La charte, mais encore ?
L’Exécutif ne cache pas sa fierté de voir bouclé le dispositif réglementaire afférent à la charte de l’investissement.
Cette balise ainsi posée, l’on pourrait croire que la courbe des investissements va décoller immédiatement. L’ambition est, en tout cas, celle de voir enclenchée cette dynamique, sans délais.
Maintenant, il ne faut nullement perdre de vue que la charte demeure un noyau autour duquel devront graviter plusieurs volets. La simplification des procédures, la réforme fiscale, l’efficience administrative, la célérité des délais de paiement, l’accès à l’information… ce sont plusieurs chantiers qui devront être définitivement finalisés pour que l’ensemble de l’écosystème se mette en marche comme nous le souhaiterions.
Ajoutons-y la montée en gamme des Centres régionaux d’investissement, telle que l’a exigé le Roi dans son discours d’ouverture de la session parlementaire d’octobre dernier. Ils devront jouer le rôle de dynamos de l’investissement, par le conseil, par la supervision des process d’investissement, par la prospection, par la vulgarisation… Cet effort est nécessaire, voire crucial, pour réussir à concrétiser la portée de cette charte de l’investissement que le tissu économique a tant attendu. Mais les CRI ne sont pas les seuls à devoir donner le ton, car l’émulation devra être générale, et le secteur privé devra aussi y mettre du sien, par l’innovation, par l’audace, par le sérieux et par l’autonomie.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO