Flambée des prix du carburant : le casse-tête du gouvernement
Comment le gouvernement gérera-t-il, une fois pour toutes, cette épineuse question de flambée des cours des hydrocarbures ? Quel que soit l’angle sous lequel il abordera le sujet, l’Exécutif se heurtera à des opérateurs laminés par les factures du gasoil, et à des citoyens rageant de voir ce compartiment de dépenses grignoter davantage leurs budgets.
Ceux qui importent, payent plus cher et vendent, donc, en répercutant leurs marges. Ceux qui transportent subissent ce prix et tapent du pied car ils ont déjà du mal à reprendre la vitesse de croisière après le pic de la pandémie, sans que cette crise ne vienne jeter de l’huile sur le feu. Et les consommateurs, eux, n’en reviennent pas d’assister au jour où l’on commence même à penser que l’essence peut être plus économique que le gasoil.
On a vu, aussi, les professionnels de la distribution tirer la sonnette d’alarme, tant l’actuelle flambée malmène leur activité. Bref, la situation actuelle n’est confortable pour personne, à l’annonce près de la promesse du gouvernement de mettre en place l’indexation des prix du transport routier sur ceux du carburant.
L’annonce de la confection imminente d’un projet de loi, dans ce sens, semble redonner des couleurs aux transporteurs, car ils y voient un moyen d’assurer «la transparence et l’apaisement dans le secteur».
En clair, toute augmentation ou toute baisse des cours du mazout sera répercutée sur les prix dans le transport routier. Il reste à voir comment le mécanisme de diffusion de l’indice de référence sera implémenté, mais surtout, comment son application pourra être contrôlée.
Il faut préciser, également, que ladite indexation n’aura pas d’impact sur le consommateur, dans un premier temps. C’est, du moins, ce qu’annoncent les parties prenantes au dialogue ayant abouti à cette indexation. Quand le sera-t-elle et de quelle manière ? Rien n’est dit à ce propos.
Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO