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Edito : Quand le prix en fait «tout un plat» !

Ce serait bien la première fois que la question de «la poule ou l’œuf» trouverait réponse !  Pour ce qui est du point relatif au prix, et spécifiquement à la flambée dont il fait l’objet, le lien d’antériorité entre les deux se trouve établi. Les prix des aliments pour volaille et les frais de transport, notamment, ayant grimpé, les charges des aviculteurs ont explosé, nécessitant d’être répercutés sur celui de l’œuf.

Aujourd’hui, on ne fait plus d’omelette sans «casquer» pour les œufs, car au fil des mois, la protéine la plus accessible pour les Marocains a suivi la tendance inflationniste générale. Et pour cause, le plateau de 30 œufs commercialisé dans nos marchés a connu une hausse de plus de 10 DH. Qu’est-ce que 10 DH en pleine crise, pourrait-on dire ? Sauf que, si l’on compare au prix d’avant la flambée, on parle, en l’occurrence, de l’équivalent d’une dizaine d’œufs, soit le tiers d’un plateau.

Conséquent, tout de même ! Mais le problème est que les aviculteurs eux-mêmes sont dépassés, car s’il est avéré que leurs charges sont lourdes, la quote-part de l’intermédiation dans le prix final de l’œuf pèse bel et bien dans la balance !  Et elle évolue même au gré des saisons et de la conjoncture.

La marge de l’éleveur, elle, est de quelques centimes dans une filière qui reste budgétivore, et où les professionnels craignent un déclin de la consommation. Il y a quelques mois, le secteur des œufs recensait des pertes quotidiennes estimées à 7,2 millions de dirhams, entre abondance de production et flambée des intrants. Si les consommateurs en viennent à bouder l’œuf, la crise qui se profile dans le secteur risque d’être bien corsée.

Meriem Allam / Les Inspirations ÉCO



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