Edito. Premier bilan
Tout est beau dans le meilleur des mondes. A l’analyse du premier rapport de l’Observatoire des délais de paiement, on se rend compte aisément que les résultats sont positifs. Preuve que le mécanisme des sanctions mis en place donne finalement ses fruits.
En chiffres, les avancées sont notables. En à peine deux trimestres, les derniers de 2023, un peu moins de la moitié (2.277) de la population soumise à la déclaration, à savoir les 4.769 entreprises, dont le chiffre d’affaires dépasse les 50 millions de DH, totalisent près de 15,7 MMDH de factures en retard de paiement pour 482 millions de DH d’amendes payées. Cela s’ajoute à la dynamique d’amélioration affichée par les entreprises publiques qui ont réduit considérablement leurs délais de paiement de 55,9 à 33,5 jours entre 2018 et 2023.
Même constat dans le privé où les délais de paiement interentreprises ont été écourtés à 137 jours de chiffre d’affaires pour le recouvrement de créances et à 86 jours pour les délais fournisseurs en 2022. Si les évolutions sont notables, la réalité est tout autre.
Les membres de l’Observatoire exhortent toutes les parties prenantes à accélérer la transition vers la dématérialisation de tout le processus de passation des marchés, des contrôles et même des modes de paiement. Cela passera par la mise en place de solutions plus efficientes pour permettre aux acteurs du privé de venir à bout des retards de paiement. Un fléau qui est à l’origine de la mort de milliers d’entreprises chaque année.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO