Édito. Niveau de vie érodé
L’avenir à court terme semble s’assombrir pour les ménages. Après avoir retrouvé goût à la consommation à la sortie de la crise du covid et de la montée de l’inflation, ils ne cachent pas leur pessimisme quand à l’évolution de la situation au cours des 12 prochains mois.
Et même si l’Indice à la consommation des ménages (ICM) affiche au second trimestre une amélioration sensible par rapport à la même période de 2023, les projections pour les 12 prochains mois n’augurent rien de bon. L’enquête de conjoncture réalisée à cette occasion laisse peu de place à l’optimisme.
Les principales composantes de l’ICM portant sur la perception par les ménages de l’évolution du niveau de vie, du chômage, de l’opportunité à effectuer des achats de biens durables et de leur situation financière affichent des soldes d’opinions négatifs. Même constat pour les divers aspects des conditions de vie comme leur capacité à épargner et leurs attentes quant à l’évolution des prix des produits alimentaires.
Le moins que l’on puisse dire est que l’écrasante majorité des ménages ne compte pas effectuer un achat de bien durable, et encore moins épargner sur le court terme, tant ils estiment leur situation financière précaire. Ils sont ainsi plus de 42% à déclarer s’endetter pour finir leur fin de mois.
Il faut dire que les perspectives de hausse des prix des produits alimentaires ne devraient guère les aider à améliorer un niveau de vie qui ne cesse de se dégrader.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO