Édito. Mieux que prévu
Elle a été, elle est et elle sera toujours l’un des principaux, si ce n’est le principal, moteurs de la croissance. Aussi bien avant, pendant qu’après la pandémie et la crise inflationniste, la demande intérieure a toujours été l’élément salvateur de l’économie nationale. Et elle continue et continuera de l’être. C’est du moins ce dont sont convaincus les statisticiens du Haut-Commissariat au Plan (HCP).
La dynamique entretenue de la demande intérieure continuerait à porter la croissance au cours du troisième trimestre, estiment-ils. Il est attendu, justement, que la consommation des ménages progresse de manière significative. Elle profiterait des gains de pouvoir d’achat induits par le fort ralentissement de la hausse des prix à la consommation et de l’appréciation du revenu nominal des ménages, compte tenu de la hausse du SMIG et du maintien des transferts publics en faveur des familles pauvres. Mieux, le HCP estime que les achats des ménages seraient davantage orientés vers les biens durables.
Au point d’estimer que les dépenses d’investissement pourraient retrouver un rythme de progression plus ou moins soutenu afin de permettre d’assurer une poursuite de l’amélioration du taux d’investissement et de la dynamique de la demande intérieure.
De quoi réjouir l’Exécutif qui, depuis sa prise de fonction, a privilégié l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages, afin de stimuler la consommation intérieure, dans un contexte marqué par la baisse de la contribution de la demande extérieure nette. Ceci dit, la croissance prévue pour les trois prochains mois continuera de profiter, au-delà de la vigueur de la consommation des ménages, de la bonne tenue de la valeur ajoutée hors agriculture. À 3,2%, elle serait même meilleure que prévu.
Moulay Ahmed Belghiti / Les Inspirations ÉCO