Opinions

Édito. Mesures d’appoint

Bonne nouvelle ou calme avant la tempête ? Les pétroliers ont, semble-t-il, choisi de temporiser par rapport à la répercussion des hausses subies sur le tarif à la pompe, ouvrant une sorte de trêve ramadanesque, au nom de la paix sociale. Une bonne initiative, doit-on avouer, car la montée des prix à la consommation et la pression sur les bourses des ménages n’ont vraiment pas besoin d’être exacerbées davantage.

Depuis quelques semaines, donc, la stabilité est à l’ordre du jour, en attendant de voir de quoi l’après-Ramadan sera fait. Mais, il y a fort à parier – et à espérer aussi – que les opérateurs feront preuve d’une grande minutie dans la récupération du différentiel, pour aider la pilule à passer.

Ce qui est certain, c’est que cette pause soulève la question de la durabilité des mesures ponctuelles face à un phénomène aussi systémique que l’inflation généralisée. La stabilité tarifaire dans le secteur des hydrocarbures est en fait une sorte de pansement sur une plaie plus profonde, causée par la pression budgétaire.

En tout cas, d’aucuns diraient qu’il aurait été bénéfique de voir d’autres branches d’activité en faire de même. Si d’un point de vue social, pareille décision aurait été applaudie, sous le prisme économique, la tâche s’avère ardue. Et ce ne sont pas ces interventions ponctuelles, bien qu’appréciées, qui suffiront à endiguer le flot des conséquences économiques à long terme. Une approche holistique est nécessaire pour renforcer la résistance de l’économie. Des efforts sont certes déployés, mais il s’agit de les poursuivre avec vigueur et détermination pour tenir la tête hors des tumultueuses eaux de la conjoncture.

Meryem Allam / Les Inspirations ÉCO


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