Edito. Hakimi, comme Messi et Ronaldo

Il n’a pas souri plus que d’habitude. Il n’a pas levé les bras plus haut. Mais il a marqué, encore. En quart, en demi, en finale. Le Marocain Achraf Hakimi a inscrit le premier but du PSG dans un 5-0 ravageur contre l’Inter Milan, en finale de Ligue des champions à Munich. Un but important. Un but de patron. Ils ne sont que cinq à avoir fait ça : marquer dans les trois derniers tours d’une même C1. Cristiano Ronaldo, Messi, Neymar, Milito. Et lui.
Cette saison, il a tout fait : 48 matchs, 9 buts, 14 passes décisives. Vice-capitaine d’un Paris dominateur, quadruplé national, patron dans le jeu. Il n’a jamais autant pesé. Et il l’a fait en silence, sans surjouer. Toujours au service du collectif. Toujours utile.
Aujourd’hui, il est favori pour le Ballon d’Or africain 2025. L’Équipe le place devant Mohamed Salah, pourtant impressionnant en Premier League. Mais Salah a calé contre Paris. Hakimi, lui, a brillé. Le duel a eu lieu. Le verdict aussi. Et pendant que l’Europe découvre encore toute l’étendue de son registre, les supporters, eux, ne sont pas surpris.
Hakimi a toujours répondu présent. Il a choisi les Lions quand d’autres auraient hésité. Il n’a jamais tourné le dos. Il n’a jamais cherché d’excuses. Il avance, avec sa ligne de conduite, avec ses valeurs. La preuve ? Sa prestation XXL lors de la dernière Coupe du monde… alors qu’il était blessé ! Il est une fierté. Mais ce n’est pas fini.
La CAN arrive fin 2025. Et une Coupe du monde à domicile en 2030. Hakimi est au cœur de ce que le football africain fait de mieux. Il est une référence. Il incarne et confirme, plus que jamais à travers ce nouveau sacre, le renouveau du football marocain.
Hicham Bennani / Les Inspirations ÉCO